Ce matin, nous prenons un incroyable petit-déjeuner avec nos amis qui
nous gâtent encore une fois . Après encore quelques livres de dévorés, et
un dernier plouf dans la piscine, nous nous mettons en route sous le soleil
vers la ferme agroécologique de « La Préale » (https://www.preale.be/), située à quelques centaines de mètres de là. L’endroit
est magnifique et s’en dégage une très belle énergie. Pendant que nous nous
promenons librement sur le site en attendant la pause de midi de Xavier et
Thomas, les maraîchers en permaculture porteurs du projet de maraîchage à la Préale,
les garçons repèrent un beau bac-à-sable avec plein de camions et de tracteurs…
Les voilà occupés pour un bon moment
. Le projet de la Préale a vu le jour grâce à
l’acquisition et la mise à disposition du site par Permaprojects. Cela ne fait
pas longtemps qu’ils sont là, et les projets de maraîchage en permaculture et
la production de semences sont déjà bien implantés. A terme, plein d’autres
beaux projets vont encore voir le jour… Finalement, nous restons dîner là-bas,
en compagnie de ces personnes inspirantes et accueillantes, avec lesquelles nous
espérons vraiment rester en contact. Nous rejoignons ensuite l’Eurovélo 5 qui
nous emmène à travers des paysages verts et boisés même si les routes
empruntées sont plutôt fréquentées. On croise pas mal de scouts en hike ou de
camps dans le coin depuis quelques jours, et ça nous rappelle de très bons
souvenirs. Après Haversin, la route longe un château et monte avant de nous
offrir une vue incroyable et très dégagée. Arthus s’écrie spontanément : « Waaaawh,
des montagnes ! ». Et il a en quelque sorte raison
. Nous redescendons
ensuite sur Buissonville et puis Havrenne, où nous sommes accueillis chez
Soline et Grégoire. Ils vivent dans un superbe habitat groupé dans la région
Rochefortoise, et portent un très beau projet de maraîchage bio et local
« Les Pousses Vertes » (www.lespoussesvertes.be). Nous sommes émerveillés devant la beauté de l’endroit et du paysage,
et devant la bonté de nos hôtes, qui nous invitent à partager un délicieux
souper… Nous passons notre soirée à retracer notre parcours sur une carte et
discutons de leurs parcours, de leur choix de venir s’installer ici, de la vie
en habitat groupé, du sens de nos boulots, de la vie quoi
. Comment
est-ce que toutes les rencontres que nous faisons peuvent à ce point être
intenses et authentiques ? C’est vraiment très précieux de sentir toutes ces
connexions qui se font, et de ressentir un tel bien-être
.
Réveil en douceur ce matin après une excellente nuit. Arthus s’habille
en 2 min 30 pour pouvoir accompagner Grégoire nourrir les cochons, Riri, Fifi
et Loulou, pendant qu’Emile et moi paressons encore un peu au lit . Nous
déjeunons à l’aise avant de profiter encore de ce magnifique endroit tout en
donnant un petit coup de main, Vince et moi, à tour de rôle. C’est en
effet le jour de la confection des paniers de légumes, et il y a toujours de la
place pour une petite main supplémentaire. C’est très gai à faire, de ne pas
avoir à penser à autre chose que de bien faire chaque panier, de ne pas avoir à
s’occuper des garçons ni répondre à leurs innombrables questions et
sollicitations, mais de pouvoir juste être là, concentrée, dans l’instant
présent. Une forme de méditation en action, en somme
. Après
un dernier repas délicieux pris ensemble, nous préparons nos vélos (il faut
être ingénieux depuis qu’une de mes fontes a ses attaches cassées suite à la
chute de mon vélo hier, à l’arrêt, le pied n’ayant pas été assez résistant au
coup de vent). Il est parfois difficile de quitter un endroit, malgré l’appel
du voyage et le plaisir de retrouver son vélo chaque jour… L’itinéraire de cet
après-midi est superbe, nous sommes tous sous le charme de cette région
magnifique (même si, nous devons bien l’avouer, il y a quand même quelques
dénivelés
). Après être passés par la jolie ville de
Rochefort, nous arrivons à Belvaux où nous retrouvons Flo et Juan, un petit
copain de classe d’Arthus. Ils sont très excités de se revoir, et s’amusent
pendant un bon bout de temps dans la rivière à jeter des cailloux. Flo a fait
plein de bonnes courses, après avoir été briefée par Céline pour savoir ce qui
nous faisait plaisir à manger et ce qui nous manquait en voyage… On a vraiment
des amis en or
. Après un bon apéro et repas pris dans le
jardin, nous mettons les enfants au lit qui s’endorment tous les 3 très
rapidement (même Juan, pour qui c’était quand même la première fois sous
tente !). Demain, une journée de pause pour nos vélos (et nos cuisses)
nous attend car nous partons en excursion au Domaine des Grottes de Han,
youpie !
Vendredi 24 juillet, nous nous levons et déjeunons avant de partir à
Han-Sur-Lesse, à 5 minutes en voiture d’ici. Cela nous fait à tous bizarre de
remonter dans une voiture après un mois sur nos vélos, et nous ne pouvons faire
autrement que ressentir chaque côte ou descente comme si nous étions en
selle . Le village d’Han-Sur-Lesse est tout mignon
bien que fort touristique. Dès le départ, je suis séduite par le Domaine des
Grottes de Han, très sauvage et arboré, qui accueille des animaux de nos
contrées européennes. Nous démarrons dans un petit train à vapeur jusqu’à un
endroit où nous commençons à marcher sur des sentiers très sympas, d’où nous
pouvons observer pas mal d’animaux en semi-liberté. Chouettes, grand-duc,
marmottes, sangliers, highlanders, rennes, loups, loups arctiques, sika
(magnifiques chevreuils), renards arctiques, chevaux, ours bruns… wawh, chacun
a son petit préféré. En plus, il y a des parcours dans les arbres et des petits
aménagements pour les enfants qui rendent la promenade ludique et amusante en
même temps. Le seul bémol, c’est que Vince a oublié le pic-nic acheté juste
avant d’arriver dans la voiture, et qu’on n’a donc rien à manger pour le midi.
Or, marcher, surtout pour des petits bouts, ça creuse… On essaye de les
ravitailler tant bien que mal avec des noix de cajou, raisins secs et bananes…
avant de craquer un sandwich franchement pas incroyable à la cafétaria à
mi-chemin. Les 3 enfants marchent comme des champions ! Nous terminons la
journée par un chouette moment à la grande plaine de jeux. Sur le trajet du
retour, les mines réjouies (et fatiguées) sont le témoin de l’excellente
journée que nous venons de passer. Flo et Juan rentrent à Wezembeek ce soir, et
nous les remercions chaleureusement pour leur fantastique accueil. De notre
côté, nous préparons un souper super simple avec ce qu’il nous reste de frais
pour accompagner des pâtes car les garçons ne tiennent plus debout et ne
demandent qu’à aller se coucher (mais bon à 17h30, compliqué de les mettre à la
sieste sans risque de compromettre toute leur nuit). Pour la première fois du
voyage, ils sont donc au lit à 19h pile, nous laissant à Vince et moi une très
longue soirée en amoureux
. Je peux enfin commencer à lire un livre sur
ma liseuse pour la première fois depuis le début du voyage (et pour la première
fois de ma vie, tout simplement). Et oui, jusqu’avant le voyage, j’avais
toujours préféré sentir et tenir mes livres papier entre les mains
.
Le lendemain, nous nous levons à l’aise et rangeons tout avant de
commencer à pédaler sur des petites routes vraiment très sympas. Nous passons
ainsi par le magnifique village de Lessive, où nous nous arrêtons (passage
obligé) à une boîte à livres. Encore une, c’est trop chouette !
La vallée de la Lesse est belle, et on y croise de nombreux camps scouts. Vince
a repéré une petite ferme bio dans le coin pour faire nos courses, à
Villers-sur-Lesse. Le magasin est très sympa, et sa tenancière l’est tout
autant. Tout de suite, ça parle courses en vrac et voyages à vélo
. Nous
prévoyons de dîner près d’une plaine de jeux pour enfants, mais lorsque nous
arrivons, nous constatons qu’elle est malheureusement interdite d’accès pour
cause de réfection. Nous remarquons que lorsque la décision ne dépend pas de
nous, et que nous semblons tout autant dépités que les enfants, ils acceptent
beaucoup mieux la décision (et s’amusent finalement tout autant, dans ce cas-ci
avec les petits cailloux juste à côté de la plaine de jeux). Sur le RAVeL en
direction de Ciergnon, nous tombons nez à nez avec nos tous bons amis, Mag et
Math, que nous devions retrouver le lendemain matin à Rochefort. C’est
tellement génial de les croiser ici, que nous avons du mal à réaliser
. Comme
nous ne sommes pas pressés et que le temps semble moins menaçant que la-tantôt,
nous décidons de nous installer le long de la rivière, en contre-bas. Même s’il
n’est que 14h, cela nous semble parfait pour prendre le goûter
. Nous
sortons les gaufrettes et la mangue, ils sortent des petites boules de toutes
les couleurs qui s’accrochent aux rayons de la roue d’Arthus, des bonbons bio
« à consommer sans modération » et deux super autocollants à coller
sur nos vélos Vince et moi. Trop sympa de nous offrir ces petits cadeaux
. C’est
si bon de se retrouver et on passe un très chouette moment à parler de nos
jours précédents en voyage… Nous repartons ensuite chacun dans la direction
opposée, pour arriver pour notre part dans la magnifique maison de campagne des
parents de Mathieu à Ciergnon. Mathieu nous reçoit adorablement et c’est
précieux de passer du temps avec lui, depuis notre époque Saint-Boni qui
remonte à quelques années quand même
. Ce soir, nous dormons dans des bons vrais
lits, c’est la fête !
Dimanche 26 juillet, après un délicieux petit-déjeuner, nous rangeons
nos affaires pendant que Mathieu s’amuse avec Arthus et Emile dans le jardin
avec des balles de tennis. Leurs yeux sont étincelants lorsqu’il leur offre à
chacun une balle pour le voyage au moment de nous dire au revoir . Arthus
pédale les 12 km jusque Rochefort seul, sur une piste cyclable sympa le long de
l’eau. Il commence à fatiguer sur la fin et nous tentons de le motiver
d’arriver jusqu’au point de rendez-vous avec Mag et Math tout seul. Du coup,
nous arrivons un peu en retard au rendez-vous, mais qu’importe, tout le monde
est cool
. C’est tellement gai d’être avec eux et de
partager un bout de chemin ensemble… J’ai l’impression d’être dans un rêve
éveillé… Nous pédalons à une bonne allure, et je sens qu’on est un peu
au-dessus de notre rythme habituel
. On alterne les moments papote (il y a tant à
se raconter) et les moments où l’on discute avec Arthus et Emile, tous
ensemble, car sinon, ils s’ennuient plus vite et il faut quand même les faire
tenir jusqu’à destination. Après une belle pause midi à Marche-En-Famenne à
côté d’une super plaine de jeux, nous arrivons facilement (et rapidement) à
Hotton. Nous sommes accueillis comme des rois chez Paul et Nathalie, qui nous
reçoivent avec un crumble tout droit sorti du four et de la glace, miam !
Pendant que les enfants jouent dans le jardin, nous montons nos tentes et
papotons avec nos hôtes si charmants. Nous allons ensuite sur l’île de l’Oneux
au centre d’Hotton, jouer à la magnifique plaine de jeux qui est déserte en
cette belle après-midi. Ensuite, nous allons à pied jusqu’au bout de l’île, où
nous tombons sur un très bel endroit où l’Ourthe et le bief du moulin se
rejoignent, surplombé d’un énorme rocher sur lequel il y a des grimpeurs. Après
une séance de jets de cailloux dans l’eau et de ricochets, il est l’heure
d’aller chercher nos bonnes pizzas. Tout le monde dévore la sienne, je pense
que ce sont parmi les meilleures pizzas que j’ai goûtées
. Le
soir, nous passons encore un très agréable moment avec Paul et Nathalie, sur
leur terrasse, avec un petit verre. Nous échangeons d’abord à propos de livres,
dont nous semblons tous passionnés, ensuite de voyages et de nous-mêmes et de
nos aspirations. C’est un très beau moment, simple et profond. Merci à ce
voyage de nous permettre autant de rencontres uniques et tellement belles.
Ce matin, Nathalie et Paul ont mis les petits plats dans les grands. Ils
ont cuisiné une montagne de crêpes et rapporté des tas de délicieuses couques
de la boulangerie, en plus des plateaux de fromages, des confitures faites
maison et des fruits et baguettes… Un régal. Bon, le petit bémol du matin,
c’est que les garçons semblent s’être réveillés du pied gauche et font les
difficile pour 3 fois rien (une chaise, un jeu, etc). Fatiguant et surtout, pas
gai du tout quand on veut profiter de passer un peu de temps avec nos hôtes qui
nous reçoivent tellement bien et ne demandent qu’à pouvoir échanger avec
nous. Heureusement, Mag et Math sont là et le courant semble, sans
surprise, très bien passer entre eux . La route du matin est belle, nous traversons
le ravissant village de Ny avant de monter un petit peu (comme la veille, à un
rythme légèrement plus soutenu que d’habitude pour nous… ce qui fait que nous
avançons particulièrement bien ce matin
). Puis vient malheureusement le moment de nous
séparer… Ces 24 heures ensemble furent tout simplement magiques, difficile
d’utiliser un autre mot qui reflète vraiment le moment de bonheur que nous
avons passé avec nos amis. Nous poursuivons notre route jusque Durbuy, où le
port du masque est devenu obligatoire. En quelques jours de temps, et malgré le
fait d’être éloigné de tout et des nouvelles, nous avons quand même senti le
rebond de l’épidémie et ses conséquences en termes de nouvelles mesures. Pour
le moment, nous pouvons continuer à avancer librement mais c’est sûr que ça
jette encore plus le floue sur les mois à venir. Enfin, on verra bien
. Nous prenons
alors un RAVeL jusque Barvaux, puis Bomal, le long de l’Ourthe. C’est superbe
(encore une fois) et bondé de camps scouts ! Petit coup de mou
l’après-midi pour moi, pas tant physiquement car c’est vraiment facile comme
route, mais plutôt mentalement. J’ai l’impression que c’est la première fois
depuis le début du voyage que je me sens down et c’est principalement dû au
comportement des garçons (qui sont super, mais parfois aussi fatiguant et
énervant). Mais je sais que ça fait aussi partie du voyage, et je l’accepte…
. Nous
terminons cette journée par une belle et longue montée depuis Bomal jusqu’à
Izier, où nous avons rendez-vous à 16h. Arrivés à 15h59, nous patientons encore
quelques temps avec de retrouver papou (alias Etienne, le papa de Vince) venu
nous faire un petit coucou et nous apporter de la glace comme goûter
. Ce
soir, nous dormons dans le jardin d’une dame rencontrée via la plateforme
Welcome To My Garden.
Mardi 28 juillet, nous nous levons à notre aise ce matin. Les enfants discutent
avec la voisine âgée pendant que nous démontons la tente et rangeons les
fontes. Notre hôte Catherine est vraiment gentille et retient ses chiens
lorsque nous partons car elle comprend vite qu’ils effraient pas mal nos
petits . Dès le début, je sens que ne suis pas au top
de ma forme physique. Cela se confirme dans la grande côte que nous attaquons
directement, et au bout de laquelle je dois vraiment m’arrêter car je fais des
petites chutes de tension. Vince ouvre alors les bonbons bio de nos amis Mag et
Math, et ce petit coup sucré a juste l’effet désiré. La suite se déroule mieux
et je commence à pouvoir profiter des paysages, qui sont superbes ! On
voit qu’on est arrivé dans les Ardennes
. Nous traversons le village de Xhoris où nous
trouvons une boîte à livres, puis descendons jusqu’à Aywaille. Nous voici en
province de Liège maintenant, après avoir roulé dans celle du Brabant flamand,
du Brabant wallon, de Namur et du Hainaut. Au moment de repartir après notre
longue pause de midi au bord d’une grande plaine de jeux, nous nous rendons
compte que nous avons oublié de racheter des langes pour Emile. Dilemme :
devons-nous retourner 2 km en arrière au Carrefour d’Aywaille, ou prend-on le
risque de trouver un autre magasin sur notre route ? Bon, puisqu’il n’en
reste que 3, on choisit la 1ère option
. L’après-midi,
c’est une belle côte presque continue qui nous attend pour arriver jusqu’à
Theux. D’abord sur une grande route, pas très sympa, et puis sur des petites
routes, encore plus difficile. On longe le Monde sauvage d’Aywaille dans la
forêt, ce qui nous permet de rester au frais car le soleil est bien
présent ! Tout en haut, nous savourons un bon goûter pendant qu’Arthus
s’essaie aux photos avec la GoPro et que nous prenons quelques photos de nous 4
(car nous n’en avons pas encore beaucoup prises depuis le début du voyage). Enfin,
nous traversons le ravissant village de Becco avant d’arriver à la somptueuse
maison de Bruno et Caroline, les parents de Soline (rencontrée quelques jours
plus tôt). Nous sommes adorablement accueillis par Bruno, et commençons par
nous rafraîchir dans leur grande piscine. Emile nous impressionne de plus en
plus, car il flotte à présent tout seul avec ses brassards et n’a vraiment pas
peur de l’eau. Du coup, lui et Arthus s’amusent énormément dans l’eau ensemble
. Le
soir, après un bon bain et avoir du faire preuve de beaucoup de patience pour
mettre Emile au lit (qui depuis quelques jours, est compliqué à coucher et nous
rappelle 100 fois dans la tente), nous improvisons un souper auberge espagnole
avec Bruno et son neveu, Axel. Nous discutons du chemin de Saint-Jacques
de Compostelle que Bruno a parcouru pendant 4 mois avec son épouse à sa
retraite. C’est gai de discuter ensemble, de ce que ce genre de voyage met en lumière,
de ce que cela provoque à l’intérieur de nous, de ce que cela crée comme
relations et comme rencontres…
Le lendemain, réveil de plus en plus matinal pour Arthus (nous qui nous
étions habitués à des réveils vers 9h en début de voyage ). Nous
déjeunons avec une vue incroyable sur la vallée, avant de dire au revoir à
notre charmant hôte. La route est belle, nous traversons la Reid avant
d’arriver à Spa (après quelques costaudes petites montées… qui avoisinent les
15%, ce qui constitue notre limite maximale avec nos chargements). Nous nous
arrêtons acheter un bon dessert dans une boulangerie car ce midi, c’est la
fête ! En effet, Olaf, l’oncle de Val, vient pédaler avec nous et Rosa,
Lysou et Mina, les sœurs et la maman de Val, nous rejoignent pour le dîner.
Nous nous retrouvons tous joyeusement un peu en dehors de Spa et partageons un
très bon (à tous points de vue) moment (mais comme toujours, trop court). Nous
reprenons la route sur un RAVeL qui traverse une forêt assez dégagée, on se croirait
presque dans le Jura ou dans les Vosges. La montée est douce et continue jusqu’au
nord de Francorchamps, où Arthus est ébahi de découvrir (de loin) le circuit de
Formule 1 (où il n’apercevra malheureusement pas Flash McQueen cette
fois-ci
). Ensuite, ce n’est que de la descente jusqu’à
Stavelot, très jolie petite ville entourée de splendides collines. Nous y
dégustons une glace bien méritée avec Olaf avant qu’il ne reprenne la route
pour attraper un train et rentrer à Bruxelles. De notre côté, nous avons encore
4 km de montée avant d’arriver chez les parents d’Hubert… Nous attaquons la
montée calmement et en nous préservant, et cela s’avère finalement moins
difficile que prévu. Et que c’est beau, là-haut ! La maison est très belle avec
une vue incroyable, un étang dans lequel on peut se baigner, et des tas de jeux
pour les enfants. Après cette chaude journée, nous commençons par aller nous
baigner. Elle est assez froide au début mais je termine tout à fait dedans avec
Emile, qui a même sauté du petit ponton de 30 cm ! Bon, j’avoue que
j’étais un peu moins à l’aise depuis que Diego et Achille, les petits cousins
d’Alban et Adrien, nous avaient dit qu’il y avait 2 serpents dans cet
étang
. Après un délicieux apéro au soleil, les
garçons passent leur soirée à jouer avec Diego et Achille. La soirée se
rafraichit franchement et nous sommes heureux de voir que les garçons restent à
présent dans leurs sacs de couchage la nuit
.
Jeudi 30 juillet, dernier jour de vélo avant d’arriver à Mormont pour
une pause bien méritée de quelques jours. Nous essayons d’être rapidement prêts
ce matin pour pouvoir passer par la piscine de Stavelot dont toute la famille
Oldenhove nous parle depuis notre arrivée . Nous remercions chaleureusement la maman
d’Hubert qui est adorable, avant de découvrir la magnifique et grande piscine
extérieure dans laquelle nous nageons pendant une bonne heure. Quelle meilleure
façon de commencer la chaude et longue journée qui nous attend ? Nous
reprenons le RAVeL d’hier jusque Trois-Ponts, puis empruntons pas mal de routes
un peu plus fréquentées (mais avec la distance que nous avons à parcourir
aujourd’hui, nous ne pouvons faire autrement sinon ce serait vraiment une trop
grande distance à faire en un jour). Heureusement, les paysages sont splendides.
On se croirait dans le grand nord canadien par moments. Et nous observons
toujours beaucoup de rapaces dans le ciel (apparemment, il s’agit de milans
royaux). J’ai vraiment l’impression à un moment donné que quelque chose me
freine complètement et que je dois redoubler d’efforts pour avancer. Après
vérification, mon frein arrière frotte en effet complètement sur ma roue
arrière
. Mieux vaut résoudre ce petit problème
rapidement
. Après une dernière côte, nous nous arrêtons
sur un petit banc devant une vue époustouflante, à 440 m d’altitude exactement,
ayant estimé qu’il était temps de manger (c’est surtout Emile qui nous l’a fait
comprendre). Exceptionnellement, nous avions acheté des chips et des boissons
énergisantes pour la journée, et je dois dire que c’est le bienvenu. Le dîner
est cool, joyeux et délicieux. On n’arrête pas de se dire qu’on est heureux et
qu’on a tellement de chance d’être là où nous sommes
. Nous
arrivons ensuite à Manhay… Nous nous rapprochons… Petit stop au Spar du
coin pour une bonne petite glace (ça cogne vraiment aujourd’hui !) avant
d’arriver à Clerheid, puis enfin Mormont ! On passe le chapiteau de
Jean-Denis, on connaît cette route, cette vue… et pourtant, on voit tout avec
un œil nouveau, émerveillé. Arthus est super fier de nous dire qu’ici, il
connaît bien et qu’il va nous guider jusqu’à la maison de papou et nanou
. Les
enfants sont vraiment super heureux d’être arrivés ici, dans la maison de
campagne de leurs grands-parents, c’est magnifique à voir. Il ne faut pas
longtemps pour qu’ils sortent des tas de jeux (surtout leurs préférés) pendant
que nous terminons de défaire nos affaires. Un bon bain s’impose pour tout le
monde (3 jours déjà que je ne me suis pas lavé les cheveux, et la dernière fois
c’était avec le savon multi-usage de chez Décathlon qui ne fonctionne vraiment
pas très bien). Du coup, on profite et on savoure d’être propre et de sentir
bon
. Et finalement, si c’était ici, le plus bel
endroit du monde ? En tous les cas, nous avons vraiment le sentiment
d’être arrivé dans un petit coin de paradis ce soir
.
Au total, nous avons parcouru 841 km en Belgique pendant ce mois de juillet, pédalé 28 jours sur 30, cassé une chaîne, crevé 3 pneus, eu de la pluie, du beau temps et surtout rencontré beaucoup de merveilleuses personnes. Quel fabuleux premier mois, vivement la suite .
YES !
! J’ai enfin pris le temps de lire le beau récit de votre périple! Quelles belles photos, et quel chouette voyage vous nous avez partagés ; merci ! Cela nous donne envie de visiter quelques coins en Belgique, et on le fera sûrement :). Encore bravo, et bonne continuation. big biz à vous 4 
Merci tante Karine, c’est tellement gai de lire vos commentaires enthousiastes et de vous sentir avec nous pendant ce voyage
Magnifique récit, merci pour ce témoignage. Vous souhaite encore mille belles rencontres qui auront la chance de vous croiser. Bon voyage. Benedicta
Merci chère Benedicta, c’est un grand bonheur pour nous de partager nos rencontres inspirantes et notre quotidien à vélo en famille à nos familles et amis
Au plaisir d’échanger encore ensemble 