Lundi 28 juin, c’est le jour du départ. Arthus et Emile nous confient qu’ils auraient bien aimé rester un jour de plus (comme d’habitude… et je les comprends, on est vraiment bien ici ;)). En même temps, on aimerait avancer car il nous reste encore pas mal de kilomètres à parcourir pour rentrer à la maison… Et puis, c’est toujours une sensation tellement magique (même après 1 an) de remonter sur nos vélos chargés et de continuer notre voyage. Nous prenons un délicieux petit-déjeuner avec pain frais, yoghurt et myrtilles, puis rangeons l’appartement et sommes prêts à 10h pour démarrer la journée. Il fait de nouveau très chaud (35°), ça va être costaud ! Nous repassons par le vieux centre de Ljubljana que les garçons (re)connaissent bien après 3 jours. C’est certain que cette ville nous laissera un souvenir tout particulier à tous les 4 ! Nous longeons ensuite la rivière Ljubjanica sur une chouette piste cyclable à l’ombre des arbres. Le rêve :). On croise au moins 5 plaines de jeux en l’espace de quelques kilomètres, et étonnamment, les garçons ne demandent rien. J’entends juste Arthus dire à Emile : « Ce n’est pas possible d’y aller pour le moment Emile, les jeux sont trop chauds et on se brûlerait ». Ce à quoi Emile répond « Oui, tu as raison, on ne va pas s’arrêter alors ». Pratique quand les enfants anticipent les réponses des parents :). Une fois sortis de la ville, nous empruntons une jolie petite route dans la campagne, toujours très verte, traversant de temps en temps un beau village avec ses granges en bois, son beau clocher d’église et ses nombreux potagers. Et toujours ces montagnes tout autour de nous. Magnifique ! En plus, la route longe les rails de train, ce qui ravit Emile. Après 30 km à une bonne allure grâce au peu de dénivelé, nous nous arrêtons pour un délicieux pic-nic au bord de la rivière. Vince nous dégote un endroit un peu caché, sur un ponton qui s’avance dans l’eau et qui est à l’ombre. Autant vous dire que ça convient à tout le monde. Nous nous posons pendant 2 heures, mangeons, nous reposons, avant de repartir pour ce qui devait être en théorie les derniers 10 km. Sauf que… Le dénivelé commence et nous roulons 5 km sur une route en graviers, qui monte et qui descend, pour finalement arriver devant un panneau « Popolna Zapora Ceste ». Après une petite recherche pour savoir de quoi il en retourne, il s’avère que la route est fermée. Et il y a même un arbre couché qui a été déposé juste derrière en travers de la route, comme pour dissuader les récalcitrants. Ça nous embête beaucoup parce qu’on n’a pas vraiment d’autre alternative pour atteindre notre destination du jour. Vince part alors en reconnaissance à pied pour voir si on sait quand même passer. Peu après, un couple de slovènes arrive aussi à vélo et je leur explique la situation. Super sympas, ils nous disent qu’ils vont passer quand même et qu’il n’y a certainement pas de problème à vélo. Sauf que… on essaie au retour de Vince et un énorme camion qui remorque des troncs d’arbres barre la route 500 mètres plus loin. Après beaucoup de négociations (merci le couple de cyclistes slovènes!), nous sommes obligés de tous rebrousser chemin, le camionneur refusant de nous laisser passer et se montrant très fâché qu’on n’ait pas respecté le panneau de signalisation. Dans ce cas-là, on respire, on relativise et on se remet en selle. Finalement, nous faisons 15km de plus sur une grand route, escortés à l’avant et à l’arrière par l’adorable couple qui insiste pour qu’on forme un convoi sur cette route dangereuse avec beaucoup de circulation. Grâce à eux, nous volons littéralement à du 25km/h ! C’est fatigués et heureux que nous atteignons notre camping du jour Domacija Paternoster à Litija vers 17h. C’est une magnifique découverte avec ses beaux cabanons en forme de tipi, ses animaux, sa plaine de jeux et son grand hangar couvert pour nous protéger du soleil qui tape encore très fort à cette heure-ci. On en profite pour faire quelques exercices de néerlandais avec Arthus (car sur le vélo, on n’a pas vraiment le courage et c’est bien qu’il réentende un peu de néerlandais après plusieurs mois où nous n’avons pas beaucoup pratiqué :)) puis prendre une bonne douche avant un bon souper ! Quelle belle journée encore aujourd’hui :).
Chacun se réveille pendant la nuit car il a froid avec son seul sac-à-viande sur lui. Avec les températures des derniers jours, nous ne dormions plus dans nos sacs de couchage… On ne s’attendait donc pas à ce que la nuit soit si fraîche (ce qui est une très bonne chose!). En plein milieu de la nuit, on ouvre les fontes pour sortir les sacs de couchage de tout le monde et glisser les garçons, à moitié endormis, dedans, avant de nous blottir dans les nôtres également. Cela ne nous empêche pas d’être debout à 8h. Les garçons sont très excités de revoir les petit canetons de l’étang de la ferme et sont donc vite habillés. Après un bon petit-déjeuner, il est temps de nous mettre en route car nous devons encore faire un petit détour pour acheter de quoi manger aujourd’hui. Avec cette chaleur, nous faisons des courses au moins 3x/jour (pour acheter des boissons fraîches/énergisantes, les choses qui ne conservent pas et qu’on consomme donc au quotidien, comme le fromage sur nos tartines à midi,…). Pas tellement dans notre esprit minimaliste, surtout que ce ne sont que des grands super-marchés. Mais on fait du mieux qu’on peut avec les conditions que l’on connaît. Et comme j’ai eu l’une ou l’autre petite chute de tension ces derniers jours, on n’hésite pas sur les boissons fraîches et les en-cas salés. Il est déjà 10h lorsque nous nous mettons véritablement en route… sur la grand route. Nettement moins bucolique que la route d’hier, mais c’est la seule pour nous emmener à Celje, notre destination du jour. Tout le monde est en forme et on avance bien, c’est gai. A 30 km, ça commence à bien grimper. Et il est pile midi. Outch, on aurait pu mieux calculer le moment d’entamer le gros dénivelé de la journée. C’est vraiment dur et on avance coup de pédale par coup de pédale sur plusieurs kilomètres. Les voitures sont heureusement toujours sympas, s’écartant bien de nos vélos lorsqu’elles nous dépassent, nous encourageant aussi de temps en temps d’un coup de klaxon ou d’un pouce levé. Au sommet, on s’allonge tous les 4 sur le carrelage bien frais d’un bâtiment, à l’ombre, pour récupérer. On décide de manger notre pic-nic ici, ayant tous besoin de reprendre des forces. A 14h, on remonte sur nos montures pour descendre pendant plusieurs kilomètres et arriver un peu plus tard à Lasko, la fameuse ville d’où est originaire la bière du pays. Petit stop au supermarché pour acheter des boissons fraîches, avant de rejoindre enfin la première piste cyclable en site propre de la journée, le long de la rivière. Quel bonheur de retrouver le calme. Tout le monde commence à fatiguer mais comme toujours, Arthus et Emile sont exemplaires et ne râlent pas, voyant qu’on est fatigués aussi et qu’on avance du mieux qu’on peut. Nous arrivons finalement à Celje dont nous apercevons le magnifique château en hauteur à 16h, et découvrons avec bonheur une petite place avec des fontaines au sol qui prennent différentes tailles. En 30 secondes, Arthus et Emile sont déshabillés et courent se rafraîchir et jouer dedans pendant une demi-heure ;). Il n’y avait pas de meilleure façon pour terminer cette (très) chaude et (très) longue journée. Après un bon goûter, nous terminons les derniers kilomètres jusqu’à l’Autocamping Celje. Comme son nom l’indique, c’est plus un endroit pour parquer les voitures et les vans qu’un camping plein de charme. Qu’importe, ce soir, on se contente de ce que l’on trouve. C’est allongés dans l’herbe que nous faisons nos petits exercices de néerlandais et découvrons avec émerveillement qu’Emile en sait déjà plus que ce que l’on pensait et parle avec un adorable petit accent flamand ;). Nous soupons un bon spaghetti bolo végé et ne tardons pas à aller nous coucher, heureux.
Mercredi 30 juin, réveil en douceur après une excellente nuit pour toute la famille. Il est 8h, alors on essaie de ne pas trop traîner car ils annoncent encore une chaude journée aujourd’hui. Après un bon petit-déjeuner, tout est plié et rangé pendant qu’Arthus écoute une chouette histoire de « Envolée Contée » et qu’Emile s’entraîne à dire les couleurs en néerlandais (chacun choisit son occupation :)). Les 20 premiers kilomètres sont paisibles même si ça tape déjà bien et que je dois prendre des petits en-cas pour ne pas faire de chute de tension. Heureusement, je sens que cela va mieux après avoir mangé (et bu, mais ça, on le fait déjà à longueur de journée). Notre itinéraire nous emmène dans des paysages toujours aussi verts et bucoliques, on ne s’en lasse pas du tout, que du contraire. Au moment où nous nous mettons à chercher un endroit sympa pour le pic-nic, nous tombons sur une grande piscine publique (extérieure évidemment) et une belle pelouse ombragée. Voilà qui est vite choisi :). Nous profitons ainsi pendant 3h d’un super chouette endroit, où nous nous rafraîchissons bien, les parents allongés en siestant dans le petit bassin pendant que les garçons s’inventent mille et un jeux avec leurs casquettes à côté de nous dans l’eau. Après, c’est un vrai plongeon pour tout le monde dans la grande piscine pour quelques longueurs… Le bonheur ! Nous repartons vers 15h, faisons quelques courses pour le repas du soir et profitons des quelques nuages qui nous donnent un peu de répit niveau météo. Les 10 derniers km sont les plus fatigants, avec plusieurs côtes entre 10 et 15 %… De quoi juste nous casser et nous user jusqu’au bout. A chaque coup de pédale, j’encourage Arthus à pédaler avec moi car sans lui, je n’arrive pas en haut. Finalement, on y arrive à chaque fois mais au prix d’un effort vraiment intense ! Après 40km, il est temps de chercher un endroit pour monter notre tente. Ce soir, c’est bivouac en forêt dans un petit endroit absolument parfait. Arthus et Emile étaient très excités lorsqu’on leur a expliqué qu’on ne dormait ni dans un camping, ni chez des gens (c’est-à-dire des warmshowers) ce soir et qu’ils pouvaient choisir leur emplacement dans la nature. En plus, on célèbre nos 1an de voyage aujourd’hui alors c’est apéro dans les bois pour fêter ça. Pour l’occasion, les garçons ont chacun reçu une petite voiture à ajouter (ou remplacer celles qui sont cassées) à leur petite collection de voyage et avec laquelle ils jouent énormément. Leur joie fait tellement plaisir à voir ! C’est un moment propice pour se poser aussi et faire un petit tour de table pour voir comment chacun se sent aujourd’hui, ce qu’il/elle retient de cette année écoulée, ce qui l’a marqué/e et ce qu’il/elle a envie de partager avec les autres. On passe un magnifique moment tous ensemble et la soirée se termine à l’abri de la pluie et des moustiques dans la tente. Bonne nuit :).
Cette nuit, à peine passé minuit, le ciel a commencé à se déchaîner. D’abord une pluie vraiment très forte s’est mise à tomber, suivie de gros orages juste au dessus de nous, et des éclairs dont la lumière irradiait dans toute la tente. Je n’en reviens pas que les garçons ne se soient pas réveillés et qu’ils aient continué à dormir tranquillement. Moi par contre, je n’étais pas super à l’aise. Justement le soir où nous faisons du bivouac, éloignés de toute autre habitation, en plein milieu d’une forêt, les éléments de la nature s’emballent. Vince est très zen et me rassure et je finis quand même par m’endormir en entendant l’orage s’éloigner petit à petit. En fin de compte, nous passons tous les 4 une très bonne nuit et nous nous réveillons à 8h, agréablement surpris par la température qui règne dans la tente. L’orage a bien fait baisser la température (on a du passer de 35° à 22°) et nous savourons le fait de pouvoir respirer plus facilement. On replie toutes nos affaires et on s’installe sur le petit chemin à côté de notre campement dans la forêt pour manger. Arthus et Emile sont impatients de tester leur nouvelle petite voiture sur une route qui roule mieux qu’un sentier de forêt ;). A 10h, nous démarrons par une grande descente dans la forêt. Nous rejoignons ensuite un très chouette chemin vélo qui passe entre prés, champs et forêts. On croise aussi deux plaines de jeux, auxquelles on s’arrête car nous avons bien le temps aujourd’hui et que cela fait longtemps que les garçons n’en ont plus profité. Pour rejoindre Maribor, c’est dans le ciel que les yeux des garçons se rivent pour voir tous des petits avions atterrir non loin de là. Après avoir fait quelques courses pour le dîner, il est déjà 13h (à force de faire des pauses ;)) et nous accélérons le rythme en voyant le ciel s’obscurcir de plus en plus. Ça serait quand même bien d’arriver à Maribor pour le dîner et de trouver un abri par la même occasion car le temps a l’air de se gâter. Et c’est aux premières gouttes de pluie que nous arrivons dans le zoning industriel de la ville et que nous nous réfugions sous la devanture d’un grand magasin. On est soulagés car ça tombe très très fort en une fois. Vince ressort même la petite couverture en polaire que nous n’avions plus vue depuis 1,5 mois. Comme quoi, en voyage à vélo, tout peut toujours servir à un moment donné ;). Assis par terre à manger nos bonnes brioches, l’ambiance est très joyeuse et nous nous offrons quelques parties de Uno en attendant que le déluge cesse. Ce n’est que vers 15h30 que nous remontons en selle pour aller découvrir le vieux centre de Maribor. Nous découvrons un très joli centre historique, avec une belle place et des bâtiments toujours aussi colorés et harmonieux. Il y a même une fontaine comme à Celje, et Arthus et Emile s’y éclatent (sans se déshabiller cette fois car il fait trop frais, mais finalement, ils sont tout autant mouillés ;)). Nous dégustons un bon melon pour le goûter, puis repartons pour les 7 derniers km jusque chez notre warmshower du jour, Peter et sa compagne Tatiana. La route pour arriver jusque chez eux est magnifique et l’environnement tout autour, d’un vert éclatant. Il n’y a que les derniers 500 m qui sont moins marrants, avec une pente à plus de 15 % et en graviers s’il-vous-plaît. Vince et les garçons parviennent à pousser le pino jusqu’en haut grâce à un super travail d’équipe. Mon vélo passe ensuite et super papa termine la journée bien fatigué ;). Nous passons une excellente soirée chez nos hôtes adorables qui nous cuisinent de délicieuses pâtes et nous font découvrir (un des) plus grands voyageurs cyclistes de tous les temps : Heinz Stucke.
Vendredi 2 juillet, nous nous réveillons après avoir passé une très bonne nuit même si dormir sur nos matelas sur le sol est moins confortable que sur de l’herbe. On prend un petit-déjeuner en compagnie de Peter, et chargeons toutes nos affaires avec l’aide des garçons. Aujourd’hui, nous passons la frontière pour aller en Autriche. C’est toujours excitant de changer de pays et de nous voir avancer sur la carte de l’Europe. Sur la route vers la frontière, nous croisons à deux reprises des cigognes dans les prés pour notre plus grand bonheur. On en aura vu des animaux sauvages qu’on ne voit pas chez nous en Slovénie. Après avoir fait une dernière fois des courses dans un supermarché slovène, nous attaquons la montée pour passer la frontière. On s’attendait à ce que ce soit costaud, mais quand même pas du 19 %… Ça, c’est juste impossible pour nous et même en poussant nos montures, c’est vraiment difficile et lourd. On n’a pourtant pas d’autre choix, alors les garçons marchent main dans la main à droite de la route pendant que je pousse mon vélo à côté d’eux et que Vince alterne entre pousser et pédaler en toute petite vitesse sur le pino. Cela dure pendant presque 2km, mais heureusement, un parapente qui vient atterrir juste en face de nous nous change les idées pendant un moment ;). Et la vue d’en haut, sur les montagnes slovènes derrière nous et les montagnes autrichiennes devant nous, est vraiment superbe. La récompense, c’est la longue descente du côté autrichien entre les vignes et les fermes sous quelques petites gouttes de pluie rafraîchissantes. Nous rejoignons rapidement un itinéraire vélo le long de l’eau et croisons énormément de cyclistes. C’est l’endroit idéal pour une bonne pause pic-nic dans un pré pour nous remettre de nos émotions de ce matin. Nous prolongeons la pause par une sieste/parties de jeux et les garçons trouvent des bâtons et des feuilles pour fabriquer un 4ème serpent par terre (car nous n’en avons pas encore vus ici en Autriche). L’après-midi, nous roulons entre des énormes champs de maïs qui s’étendent à perte de vue. Voilà des paysages que nous n’avons pas vus depuis un certain temps et qui nous charment moins que les petites cultures diversifiées de Slovénie. A 17h, lors de notre pause goûter dans un petit village proche de notre destination du jour, une dame âgée vient nous trouver en nous parlant en allemand. Nous essayons l’anglais mais ça ne passe pas, tant pis ça sera la langue des signes ;). Elle nous invite chez elle, de l’autre côté de la route, pour boire un grand verre d’eau et manger des biscuits. Elle insiste à plusieurs reprises pour nous redonner des biscuits devant les mines ravies d’Arthus et Emile. Quel accueil pour notre premier jour en Autriche ! On termine les quelques kilomètres jusque chez Louise, notre hôte warmshower, qui comme beaucoup d’autres hôtes, habite sur les hauteurs. C’est toujours la petite surprise de fin de journée, quand les jambes sont déjà fatiguées et bien lourdes, et que nous nous apercevons qu’il faut encore monter. Nous terminons donc de la même manière que nous avons commencé la journée, en poussant nos vélos jusqu’en haut de la colline. Il est déjà 18h passée lorsque nous arrivons chez Louise qui nous accueille avec un énorme sourire. Nous découvrons une très jolie cabane et un ravissant jardin sauvage dans lequel nous plantons notre tente pour la nuit. La soirée est super chouette et nous mangeons un bon spaghetti végétarien autour de belles discussions avec notre hôte. Encore une superbe rencontre qui nous fera oublier la défaite des Diables Rouges ce soir ;).
Vince et moi payons le prix d’avoir bu trop de bon thé anglais hier soir : 2 réveils pipi pendant la nuit pour moi et 1 pour Vince ;). Nous nous réveillons sous un beau soleil et un ciel bleu limpide. Pendant que nous préparons nos affaires, Arthus et Emile retrouvent le transat et les bouts de bois avec lesquels ils avaient construit tout un circuit de voitures la veille. Nous prenons un bon petit-déjeuner puis nous nous mettons en route avec Louise qui nous accompagne sur quelques kilomètres. L’itinéraire jusque Graz est super joli et nous fait traverser successivement forêts, champs, villages, le tout sur des petites routes de campagne très agréables. Le courant passe super bien avec Louise et les kilomètres défilent sans que nous nous en rendions compte. On fait une petite halte à une petite plaine de jeux pour le tien-uurtje puis continuons notre route sous un soleil de plus en plus chaud. Nous pensons pouvoir faire les courses pour notre pic-nic en chemin mais nous ne croisons aucun magasin. Ça sera finalement à Graz même, après 40 km, que nous mangerons notre repas de midi à 15h, légèrement affamés ;). Nous arrivons dans un parc le long de la Mur avec plusieurs chouettes plaines de jeux installées à l’ombre des arbres. Nous y dégustons un bon hamburger d’un foodtruck bien mérité :). Cap sur un autre des grands parcs de la ville pour goûter à l’ambiance festive du Pride Festival. Nous partons ensuite déambuler dans la vieille ville de Graz et sommes surpris de voir autant de monde sans masque alors qu’on avait lu et entendu que l’Autriche était très sévère sur les règles sanitaires et le port du masque. Tant mieux, c’est tellement plus agréable de goûter à une ambiance estivale et décontractée où les gens sourient et ont l’air heureux. Comme nos hôtes sont encore au Pride Festival jusque 20h, nous nous installons dans un 3ème parc où les garçons inventent 1001 jeux avec de l’eau tandis que nous grignotons un petit souper rapide dans l’herbe. La rencontre avec nos hôtes warmshowers, Anna et Aranka, et leurs deux enfants Malika et Arik apparaît tout de suite comme une évidence. Arthus et Emile sont enchantés de revoir des petits compagnons de leur âge et il leur faut à peine 5 minutes pour être occupés à jouer avec Malika et Arik qui ont exactement leurs âges. Ce soir, on ne fait pas attention à l’heure car on s’amuse trop bien, et c’est heureux (et assez excités pour les garçons) que nous allons nous coucher dans un super fauteuil converti en lit dans leur salon. Vince prolonge encore un peu la soirée autour d’une (ou plutôt plusieurs ;)) bouteilles de bière avec nos hôtes dans leur cuisine. On se sent bien ici dans ce doux cocon familial.
Dimanche 4 juillet est comme tous les 4 juillet un jour de fête dans nos cœurs ! Cela fait 6 ans que nous nous sommes mariés, lors d’un très chaud samedi de juillet, à Mormont. Nous gardons un tellement beau souvenir de cette journée magique, entourés de nos formidables familles et amis que nous aimons tant ! 6 ans déjà que nous célébrons chaque jour le bonheur de vivre et de construire notre vie ensemble :). Nous dégustons un bon petit-déjeuner avec nos hôtes dans une joyeuse et chaleureuse ambiance. Malika et Arik sont des enfants vraiment adorables et très ouverts, ils sont tellement enthousiastes et gentils avec Arthus et Emile. Je reçois moi-même un beau dessin de Malika, que je range précieusement dans ma fonte avant (qui ressemble de plus en plus au sac de Mary Poppins!). Aranka nous accompagne super gentiment à vélo jusqu’à la gare de Graz où nous prenons le train à midi vers Vienne. Elle nous permet de tout charger dans le train sans stress, ce qui change de la dernière fois (et qui a d’ailleurs laissé un souvenir un peu traumatisant aux garçons ;)). Le trajet se déroule sans encombre, il n’y a pas trop de monde, les paysages de montagnes sont très beaux et parfois impressionnants lorsque le train passe sur un pont d’altitude. Seul le port du masque pendant tout le trajet est moins drôle. Après 2h30 de train, nous arrivons en gare de Vienne. Nous briefons le passager qui descend en même temps que nous et lui demandons s’il veut bien prendre des fontes à nous pour nous aider à tout sortir dans les temps. Finalement, d’autres cyclistes descendent aussi leurs vélos et tout le monde nous aide, ce qui fait qu’en 3 minutes, c’est bouclé (alors qu’on avait 8 minutes d’arrêt :)). Nous trouvons rapidement un ascenseur pour tout descendre et sortons de la gare, heureux d’être arrivés dans cette belle et grande ville (que seul Vince a déjà visité il y a plusieurs années) sans le moindre coup de stress. Comme pour le lac de Garde et Ljubljana, nous avons loué un petit airbnb pour 3 nuits, ce qui nous permet de nous poser en nous sentant un peu « chez nous » tout en prenant évidemment le temps de visiter les lieux. Et c’est sûr qu’à Vienne, il y en a des choses à voir ! Comme on est dimanche, il n’y a pas grand-chose d’ouvert comme magasin hormis quelques fast-food qui ne donnent pas trop envie. On compose alors un dîner-goûter à 16h avec ce qui nous reste dans les fontes. Ensuite, les garçons jouent avec leurs voitures et s’installent dans leurs lit cabanes superposés pendant que Vince et moi prenons une douche et défaisons nos fontes. Ils partent ensuite essayer la plaine de jeux en face du airbnb pendant que j’appelle mina. On rigole bien avec Vince car nos airbnb descendent à chaque fois un petit peu de « standing ». Celui-ci est un peu bric-à-brac, assez petit et il manque pas mal d’ustensiles de cuisine, le four ne fonctionne pas, etc. Mais il fera très bien l’affaire pour nos 3 jours à Vienne et on a pu rentrer tous nos vélos dans le hall, qui lui par contre, est assez grand ;). Pour le souper, Vince nous prépare un délicieux risotto que nous agrémentons de wiener schnitzels typiques d’ici que nous faisons livrer (puisque pour aller au restaurant, il faut présenter un test Covid négatif et que nous n’avons pas envie de multiplier les tests). Arthus et Emile adorent et on se régale tous les 4. Après une histoire, les enfants s’écroulent de fatigue et nous profitons d’une petite soirée tranquille pour trier les photos et regarder un très beau film belge « Miss ».
Il a fait chaud cette nuit à 4 dans notre petite chambre et Emile se réveille tôt. Heureusement, il demande à chaque fois dans combien de temps il peut se lever et notre réponse (toujours la même) « 10 minutes » peut le satisfaire pendant très longtemps ;). Vince part ensuite faire quelques courses dans un magasin bio du coin pendant que je joue aux voitures avec les garçons et que nous nous habillons. Je regarde aussi un petit peu comment organiser nos 2 journées dans cette magnifique et grande ville qu’est Vienne. Aujourd’hui, nous décidons d’aller au château de Schonbrunn, qui se situe à quelques kilomètres du centre ville. Nous y passons une grande partie de la journée, subjugués tous les 4 par tout ce que nous découvrons. Arthus et Emile nous épatent par leur calme durant toute la visite. Comme nous, ils reçoivent un audioguide en français et l’écoutent avec le plus grand des sérieux. La partie qu’ils préfèrent est lorsqu’il faut encoder le numéro suivant correspondant à la pièce que nous visitons. Propriété des Habsbourg de Maximilien II jusqu’au à la fin de la monarchie en 1918, c’est surtout sous le règne de l’empereur François-Joseph et Elisabeth (connue aussi sous le nom de Sissi) qu’il connut à nouveau une époque glorieuse. Après avoir visité les appartements du premier étage, nous découvrons le musée pour enfants du château. Nous nous amusons comme des fous à monter à cheval, nous déguiser avec des beaux habits d’époque, découvrir les usages des petits princes et princesses, reconstituer le château en puzzle de bois,… Le plus incroyable, c’est que nous sommes quasi seuls ! Il est finalement 15h quand nous terminons le musée pour enfants et sortons manger notre pic-nic dans les beaux jardins du château. Les bancs sont très grands, au moins pour accueillir une famille de 5 nous précise Arthus en parlant de nous 😉 et à l’ombre. Je trouve ça touchant qu’ils incluent déjà complètement Juicy, alias le petit bébé dans mon bidou, au sein de notre famille. Le ciel s’est totalement découvert et il fait très beau et chaud à présent. Nous marchons jusqu’à la fontaine aux anges et montons plus haut pour admirer la magnifique vue sur le château et toute la ville derrière. Emile commence à sérieusement fatiguer, il est temps de rentrer… Il s’endort en 10 secondes sur le pino tandis que nous roulons vers le centre historique de Vienne pour aller nous imprégner un peu de son ambiance absolument majestueuse. Je ne sais plus où regarder tellement tout est beau, grand, impressionnant, classe, élégant. Nous cherchons l’endroit d’où démarrent les calèches car nous avons promis aux garçons qu’on essaierait de faire un tour. Comme nous ne tombons pas dessus, nous troquons la calèche contre une plaine de jeux dans un beau parc, et ça remporte le même succès. Bingo! ;). Il est près de 19h au moment où nous rentrons bien fatigués par cette magnifique journée à notre appartement. Juste à temps pour organiser une petite TEF avec une partie de jeu de société, apéro et les gratitudes de la semaine avant un bon souper et surtout, un gros dodo. Demain, une autre belle journée bien remplie nous attend et nous avons hâte !
Mardi 6 juillet, nous nous réveillons après une bien meilleure nuit tous les 4. Il est déjà 9h :). Nous dégustons de délicieuses crêpes au petit-déjeuner et en profitons pour mettre les choses au point avec Emile. On l’encourage vraiment à acquérir plus d’autonomie plutôt que de s’impatienter tout le temps parce qu’on ne vient pas faire les choses pour lui assez vite. Une petite méditation de la boîte à Morphée nous parle justement d’autonomie ce matin, c’est rigolo comme les choses s’entrecoupent quand même souvent. A nouveau une belle synchronicité ;). On part finalement à 11h, en route pour la Michaelerplatz à la recherche des calèches que nous n’avions pas trouvées hier soir. Arthus et Emile en repèrent très vite une première, puis une seconde, puis enfin une dizaine stationnées sur la place. Les garçons sont déjà émerveillés et tout excités ! Nous montons à bord d’une calèche tirée par deux chevaux blancs, aux sièges en cuir blancs, très chic comme nous fait remarquer Arthus :). La promenade dure 20 minutes et se passe super bien. Le vieux centre est tellement beau, on est ébahis et on ne sait plus où donner de la tête tellement chaque façade, chaque sculpture, chaque détail est sublime. Il fait juste un peu chaud (35° à nouveau) mais comme on a expliqué à Arthus, la météo est une chose sur laquelle on n’a pas d’emprise, alors on ne va pas se plaindre ici! Après la ballade, nous nous arrêtons pour acheter une pâtisserie chez Demel, the place to taste apparemment. Et on n’est vraiment pas déçus, c’est un régal pour les narines, les yeux et les papilles (juste un peu moins pour le portefeuille ;)). On se promène encore à vélo au hasard dans les ruelles du centre pour s’arrêter ensuite à la cathédrale Saint-Etienne, l’édifice gothique le plus important d’Autriche. On y danse quelques pas sur une musique endiablée puis repartons chercher un peu d’ombre pour notre dîner. Direction le Stadtpark et une de ses super plaines de jeux, avec un grand bac à sable tout à fait ombragé. On y mange un très bon pic-nic avant de nous remettre en route vers le musée des enfants. Le KinderMuseum ZOOM, situé dans le MuseumsQuartier, nous a été chaudement recommandé par Anna et Aranka, nos hôtes à Gratz. Arthus et Emile sont super excités, et nous, tellement dépités lorsque nous apprenons à l’accueil qu’il n’y a plus de place pour l’après-midi car il fallait réserver. Ça nous apprendra à ne rien prévoir à l’avance… On essaie vite de trouver un plan B (ça ne devrait pas être trop compliqué dans cette ville aux musées) lorsque la dame nous fait signe 10 minutes plus tard que nous pouvons quand même entrer car tous les gens ne se sont pas présentés. Il y a plusieurs expositions, et nous avons une place pour celle sur « l’Océan » dont le public cible est la tranche 0-6 ans. Le décor est vraiment super et s’apparente plus à une plaine de jeux géante qu’à un musée, avec des tas d’activités libres en lien avec l’océan. Je trouve juste qu’Arthus est un peu grand déjà et qu’un thème avec des activités plus recherchées/développées lui aurait mieux convenu. Après une heure, c’est malheureusement terminé et les garçons restent un petit peu sur leur faim (et nous aussi). Malgré la chaleur qui tape toujours autant et nous assomme quand même un petit peu, on repart déambuler dans les ruelles du centre où nous tombons sur un trio de jeunes jouant du violon/violoncelle. C’est un vrai moment suspendu qui nous procure de très belles émotions. Comme j’aime ces moments imprévus où l’on est transporté ailleurs, le temps de quelques minutes. La musique a quand même vraiment un pouvoir magique. On termine la journée dans un tout autre quartier, de l’autre côté du Danube, à la fête foraine du Prater. Et là, il faut avoir l’estomac bien accroché (même juste pour regarder) tellement les attractions vont dans tous les sens. Arthus et Emile sont hypnotisés et ne cessent de répéter « Il y a vraiment plein de choses ici hein maman ». Ça leur suffit amplement de rouler à vélo entre les différents stands pour observer tout ce qui s’y passe. Au bout d’une heure, nous leur proposons quand même de choisir une attraction (il y en a quelques unes pour les petits enfants) ;). Ils jettent leur dévolu sur des petites voitures qu’on peut conduire sur des rails sur un petit circuit et leurs sourires et rires sont juste mémorables. On admire évidemment aussi la fameuse grande roue et repartons finalement pour rentrer à l’appartement. En passant par le parc du Prater, nous tombons sur une magnifique plaine de jeux… Allez, on s’arrête encore juste 5 minutes alors ;). Une demi-heure plus tard, nous voici vraiment sur la route du retour… On mange un délicieux souper pitas en se racontant toutes les belles choses que nous avons faites et vues aujourd’hui. Arthus et Emile nous remercient plusieurs fois pour cette journée magnifique, et s’endorment très rapidement après le souper, claqués. Nous terminons de tout préparer pour le départ de demain matin et ne tardons pas à aller les rejoindre, bien amortis aussi par cette fabuleuse deuxième journée à Vienne. Ces 2 jours n’auront pas été de tout repos, mais cela en valait tellement la peine ! On se reposera de retour sur nos vélos ;).
Génial de vous lire … un vrai régal 🙂
Vous avez tous l’air en forme!!!!
Gogogo pour les petites jambettes jusqu’à Bruxelles,
vous y êtes presque :):):)
Gros bisous,
on vous attend avec impatience,
Lysou
On se sent encore une fois transportés en vous lisant ! Quelle merveilleuse expérience de vie pour vous et les deux petits choux.Et vos photos .. magiques ,tout simplement !Merci
Mams