Réveil très tôt ce matin pour la fête nationale belge (et surtout parce qu’on prend le train à 8h30 à la gare de Munich ;)). On est plutôt surpris de voir Emile se réveiller juste après Vince à 6h en pleine forme et d’excellente humeur ! Ça doit être l’excitation de prendre le train :). Le temps de replier nos matelas et sacs de couchage, de passer un petit coup de balais et de charger tout sur les vélos, nous sommes prêts à 7h. Gernot nous attend dans la cour intérieure, occupé à déguster un petit café sur le banc. Il a super gentiment proposé de nous accompagner à la gare pour nous montrer le chemin le plus court depuis son appartement, et pour s’assurer que nous montions sans encombre dans le train. Il fait encore frais à cette heure-ci mais un beau ciel bleu nous accompagne déjà pour commencer cette journée. Nous arrivons rapidement à la gare où nous trouvons le quai et le train qu’il nous faut. On doit juste patienter qu’ils terminent de le nettoyer, ce qui contrarie les garçons qui aimeraient beaucoup déjà pouvoir monter dedans et s’assurer que les vélos sont bien chargés (quand je vous parlais du petit traumatisme du trajet en train entre la Suisse et l’Italie… il est encore bien présent). Finalement, les portes s’ouvrent et Vince a 20 minutes avant le départ pour essayer de faire rentrer le pino sans le démonter. Comme nous prenons un train ICE (équivalent des TGV), le compartiment vélo est très petit et même si nous avons réservé 4 places vélo, nous ne sommes pas sûrs que tout rentre tel quel. Heureusement, ça fonctionne et nous nous installons bien à temps avec tout notre matériel à bord et rangé : quel soulagement. Il faut reconnaître que prendre le train avec les vélos et tout notre chargement est toujours un petit peu stressant (les seuls moments stressants du voyage selon Vince ;)). Durant les 3 heures de trajet, nous déjeunons, jouons à des jeux de société et regardons les paysages. Le temps passe très vite et déjà il est temps de sortir à Mannheim. Là nous avons 1h pour prendre notre correspondance, qui est sur le même quai en plus. Ça devrait aller… Il faut juste bien viser le compartiment où les vélos peuvent monter car le train ne démarre pas d’ici mais s’arrête seulement quelques minutes. Je sens que j’ai déjà pas mal porté aujourd’hui mais ce n’est pas le moment de ne plus pouvoir aider. Je me reposerai bien ce soir ! Avec l’aide d’autres voyageurs à vélo, nous montons tout dans le train dans les temps et nous nous installons à nouveau sur des fauteuils 4 places. Les trains allemands sont propres et spacieux, c’est super agréable :). Emile nous fait rire lorsqu’il demande dans combien de kilomètres nous arrivons à destination… On voit qu’il a l’habitude de raisonner en cycliste :). Pendant qu’Emile et moi faisons une sieste, Arthus et Vince écoutent des histoires. Et nous voilà déjà à Cologne. Youpie, tout s’est très bien passé et nous avons pris notre dernier train du voyage. Pour fêter ça, on s’offre un petit smoothie et cookie à Cologne pour le goûter, avant de mettre le cap vers notre warmshower du jour à 15 km de la gare. L’itinéraire est très sympa et nous fait passer par beaucoup de parcs qui nous font penser au Bois de la cambre et à woluwe. On sent qu’on se rapproche de la maison ;). Juste avant d’arriver, nous faisons quand même une pause dans une chouette plaine de jeux. C’est vers 18h que nous arrivons chez Marlies et Flo et leur petite fille Paula. Arthus et Emile sont ravis de trouver des nouveaux jeux, de prendre un vrai bain et de manger des pâtes avec de la sauce « sans gros morceaux de légumes » ;). Nous passons une très agréable soirée à discuter et échanger avec Marlies (Flo étant absent) sur les voyages à vélo au long cours, l’Asie centrale, le voyage à vélo avec des enfants et… le retour au bercail après une telle épopée :). C’est vrai qu’on sent la Belgique tout proche, et qu’Arthus décompte les jours avant de 1) retrouver son copain Martin qui vient à notre rencontre dans quelques jours, 2) retrouver ses cousines et grands-parents pour pédaler avec nous, 3) retrouver ses autres grands-parents et de se poser chez eux avant de réintégrer notre maison.
Jeudi 22 juillet, nous émergeons après une excellente nuit dans la chambre cosy de l’appartement de Marlies et Flo. Les garçons ont super bien dormi, bien coincés entre nos rack pack et des coussins pour éviter qu’ils ne bougent trop ;). Après un bon petit-déjeuner agrémenté de délicieux yoghurts du frigo de Marlies, nous rangeons nos affaires et chargeons nos vélos, avec l’aide précieuse des garçons. A 10h pile, nous nous mettons en route après avoir chaleureusement remercié notre hôte, qui nous a accueilli après que nous ayons essuyé au moins 10 refus de warmshowers sur Cologne, et alors qu’elle est enceinte de 37 SA et a un petit bout de 2 ans ;). Nous nous arrêtons une première fois pour faire des provisions pour la journée, puis continuons notre route. L’itinéraire n’est pas incroyable, et le paysage se résume principalement à beaucoup d’éoliennes, des industries et même une mine à ciel ouvert au loin. Même si ça n’en a pas l’air, on monte doucement mais sûrement et je le sens dans mes jambes. Première pause après 20 km pour une barre de céréales sur une aire de jeux un peu défraîchie. Deuxième pause après 35 km dans un petit village qui ne paie pas de mine… mais qui cache une magnifique plaine de jeux en bois, sur laquelle les garçons vont s’éclater pendant 1 heure. Voilà qui fait toujours super fort plaisir :). L’après-midi, nous continuons de bien avancer sur des pistes cyclables tantôt le long de la grand route, tantôt le long de route plus reculées. Un charmant monsieur nous explique qu’une partie de la piste cyclable sur laquelle nous sommes a été inondée et que nous devons prendre un autre chemin. Il nous devance et nous conduit sur toute la durée de la route alternative jusqu’à ce que nous soyons à nouveau sur notre itinéraire. Vraiment adorable de sa part ! Après une dernière pause pour le goûter, nous arrivons à 18h après plus de 60 km dans les jambes chez nos hôtes warmshowers du jour, Daniel et Olga et leurs 5 enfants. Ils nous accueillent super gentiment, et nous passons 1 heure à jouer dans le jardin en mangeant des fraises ;). Emile parvient à se prendre le bord d’une plaque de métal rouillée sur le genou et saigne abondamment. J’ai un haut le cœur rien qu’en voyant la plaie, alors je laisse super-papa gérer le genou pendant que je le tiens dans mes bras en lui faisant des gros câlins. Arthus et Emile suivent ensuite les filles de nos hôtes devant la maison qui est située dans un petit clos, et les regardent faire du skateboard avec admiration. Jusqu’à ce qu’ils osent, d’abord timidement, puis avec de plus en plus de confiance, essayer eux-mêmes. Et ils ne lâcheront plus les skateboards avant d’aller se coucher, et encore, avec la promesse qu’ils pourront encore en faire demain matin avant de partir. On peut dire qu’ils ont tous les deux vraiment accroché (et nous, on peut l’avouer aussi, on est vraiment impressionnés :)). Après une chouette soirée à discuter avec Daniel et Olga, nous rejoignons nos 2 schtroumphs dans notre tente pour un bon dodo bien mérité :).
Doux réveil après une excellente nuit dans le jardin de nos hôtes. Arthus et Emile trépignent d’impatience de retrouver leurs skateboards et s’habillent en triple vitesse. Ils sont tout déçus lorsqu’Olga les appelle pour un bon petit-déjeuner dans la cuisine car ils auraient préféré filer directement dehors ;). Ils sont cependant ravis lorsqu’ils découvrent des bons bretzels et petits pistolets tout frais ramenés de la boulangerie par nos hôtes ! Nous prenons le temps de ranger nos affaires sous le soleil et de discuter encore avec Daniel et Olga, qui sont vraiment adorables ! Finalement, on se met en route à 10h30 en même temps que nos hôtes qui partent passer une journée à la côte belge, rigolo de savoir qu’ils seront avant nous dans notre pays. La route est belle belle belle aujourd’hui, rien à voir avec celle d’hier. Nous arrivons assez rapidement aux Pays-Pays en traversant un pont pittoresque dans un village qui l’est tout autant. Arthus reconnaît à la couleur des plaques d’immatriculation de voitures que nous avons changé de pays et s’étonne de pouvoir à nouveau comprendre les gens. C’est très gai d’arriver dans des pays dont nous ne parlons pas la langue, et ça l’est tout autant de se retrouver un peu plus en terrain connu et de pouvoir directement s’adresser en néerlandais aux gens qui nous croisons. Les villages sont beaux et les maisons, tellement pleines de charme. On pédale sur des petites routes très agréables et sans circulation. Pour le pic-nic, Vince nous déniche une superbe plaine de jeux sur la route, où nous nous posons pendant plus d’une heure. Cette après-midi, nous serons en Belgique et autant vous dire que ça nous donne des ailes pour avancer. D’autant plus que nous avons l’immense joie de revoir nos amis de cœur de Wezembeek, la famille Vanderveken, qui vient passer la soirée de notre arrivée en Belgique avec nous avant de partir en vacances. Ça fait quand même 2 heures de détour alors qu’ils ont encore une très longue route de nuit après, mais venant d’eux, plus rien de nous étonne : ils sont juste absolument incroyables :). Et puis, après 40 km dans les jambes, sur un pont d’autoroute, le voilà, le panneau tant attendu nous annonçant que nous sommes de retour au pays. Wawh, la joie, le bonheur, la fierté, l’excitation, l’émotion, tout se mélange et nous envahit ! Après 13 mois de voyage et 11 mois en dehors de la Belgique, nous sommes de retour. Alors, en plein milieu de ce pont (sur la piste cyclable quand même), nous nous arrêtons, et nous dansons, crions, chantons et nous embrassons. Comme je suis reconnaissante d’avoir vécu une année tellement extra-ordinaire et d’être de retour chez nous, en pleine forme, heureux, grandis, remplis de tant de beaux souvenirs. Les derniers kilomètres passent vite et nous arrivons vers 16h au camping Kikmolen à Maasmechelen. Nous plantons notre tente et après un bon goûter, nous partons nous installer dans l’herbe à côté de la grande plaine de jeux et faisons un plongeon dans la grande piscine-lac avec les garçons. Comme ça fait du bien de nager et de se rafraîchir, même si nous avons deux koalas qui se cramponnent à nous pour faire la traversée ;). A 18h30, nos amis sont là et nous, fous de joie ! Les enfants sont tout aussi ravis et ne mettent pas 5 minutes à ne plus se quitter et s’amuser jusque tard le soir ensemble. Seules des bonnes frites et un délicieux gâteau au chocolat (et oui, on ne fait pas les choses à moitié :)) parviennent à nous les ramener quelques minutes. C’est le cœur rempli de joie et de bonheur que nous nous endormons ce soir tard, un grand sourire aux lèvres d’avoir retrouvé nos amis après 1 an… comme si rien n’avait changé ;).
Samedi 24 juillet, nous nous levons assez tôt car la météo annonce des gros orages dans l’après-midi. La nuit fut donc courte car nous sommes allés nous coucher tard et les résidents de la caravane à côté de nous ont parlé très fort jusque passé minuit sans aucune discrétion… On est prêts avant 10h pour découvrir le Limbourg, alias le paradis du vélo, sur ses belles pistes cyclables. Arthus pédale seul mais se plaint d’être fatigué… ce qui ne nous étonne pas, vu le peu d’heures de sommeil de la nuit passée ;). Nous traversons la Lande dans le parc national des Hoge Kempen sur un superbe pont en bois, puis pédalons à travers l’eau à Bokrijk sous la pluie. C’est là aussi que nous mangeons notre pic-nic sous un petit abri parfait pour se poser et jouer à quelques jeux de société en attendant que la pluie se calme. La météo n’est vraiment pas fameuse et une idée se met à germer dans ma tête en pédalant. Puisque la météo ne s’annonce pas meilleure pour les prochains jours, nous sommes clairement moins motivés à pousser juqu’à la côte belge pour ensuite tout redescendre vers Bruxelles. Rouler pour rouler, sous la pluie, n’a pas beaucoup de sens pour nous. Surtout à ce stade-ci du voyage où nous sommes tous les 4 impatients de rentrer chez nous, de nous (re)poser, et pour les garçons, d’avoir plus de temps pour jouer et retrouver leurs amis. Et c’est là que toute la liberté et la magie du voyage continue d’opérer. Nous n’avons aucune obligation, nous sommes libres de changer ce qui était prévu et d’adapter nos derniers jours à nos envies profondes. Et si nous rentrions à Mormont, dans notre maison tant aimée, pour y passer quelques jours « incognito » avant le retour à Bruxelles ? Après un coup de fil aux grands-parents, et le partage de notre idée aux garçons qui en pleurent de joie, nous nous retrouvons attablés dehors sous un parasol à une brasserie pour déguster une bonne gaufre en attendant papou, notre super-héros-chauffeur, qui arrive avec sa remorque pour nous ramener à Mormont. C’est donc en fin d’après-midi, sous des orages impressionnants mais que nous ne craignons plus du tout autant depuis l’intérieur de la voiture, que nous roulons en direction de notre petit coin de paradis. Nous arrivons à 19h, la maison est éclairée par des petites lumières et un feu crépite dans la cheminée. Nous retrouvons et embrassons Nanou et rentrons émerveillés de nous retrouver ici. Finalement, c’est exactement comme ça que nous rêvions de terminer notre voyage. Comme si nous nous étions quittés la veille, de retour dans l’endroit le plus calme et le plus paisible que nous connaissions en Belgique, et que nous chérissons plus que tout tous les 4. Une semaine avant le retour prévu, nous anticipons donc un petit peu le vrai repos même si nous allons quand même rentrer de Mormont jusqu’à Bruxelles à vélo en 3 jours. Arrivée prévue sur la Place Dumon samedi 31 juillet :). En attendant, nous profitons de chaque seconde de retrouvaille avec papou et nanou, apprécions de retrouver le confort d’une maison, de vrais lits tout propres et d’une salle de bain avec une baignoire. C’est autour d’un succulent repas avec des amis de papou et nanou que nous terminons la soirée et que nous allons ensuite nous coucher, fatigués et plus heureux que jamais. On dirait bien que la boucle est bouclée :).
Après 5 jours de pause à Mormont, où nous avons revu les cousins, dormi dans de bons lits, mangé les meilleurs petits-déjeuners de toute notre année et profité de voir les enfants jouer, nous repartons jeudi 29 juillet pour la dernière partie du voyage qui durera 3 jours jusque chez nous. Vince est très emballé de terminer à vélo et de rouler encore 3 jours, Arthus, Emile et moi avons besoin de nous remettre en selle pour retrouver de la motivation ;). Il faut dire qu’on se sent tellement bien ici ! Heureusement que papou et nanou repartent avec les cousines ce matin aussi, sinon ça aurait été vraiment difficile pour les garçons qui voulaient encore rester un peu… Il fait beau et pas trop chaud, et nous avançons bien sur nos vélos allégés de plusieurs dizaines de kilos. Nous profitons en effet d’avoir une voiture qui rentre sur Bruxelles, et deux logements sous dur de prévu, pour nous délester de la tente, des matelas, de la plupart de nos habits et de tout le matériel de cuisine. Et heureusement, car il y a tout de même 500 mètres de dénivelés et 50 km aujourd’hui. Nous traversons les villages dévastés par les inondations le long de l’Aisne et pour la première fois, nous voyons les dégâts de nos propres yeux : ponts cassés, jardins et prairies détruits, amas d’objets à jeter devant les maisons, remorques, sacs de sable et pelles un peu partout pour déblayer les lieux… C’est affreux pour tous ces gens qui ont tant perdu et nos cœurs pleurent avec eux. Après la route dans la vallée, nous commençons à sérieusement monter. C’est joli et vallonné et toute la famille apprécie de découvrir de nouveaux paysages (avec beaucoup de vaches!). Au détour d’un petit village, je m’arrête pour rentrer découvrir l’intérieur d’un tout nouveau magasin en vrac. C’est plus fort que moi, à chaque fois que j’aperçois une belle vitrine de magasin en vrac/bio, j’ai envie d’aller jeter un coup d’oeil pour goûter un peu à l’ambiance. Celui-ci ne déçoit pas et les garçons se font offrir des petits chocolats tandis que j’achète du thé à l’odeur délicieuse (de l’avis unanime d’Arthus Emile et moi :)). On s’offre aussi un bon dessert dans la boulangerie artisanale d’à côté, avant de se remettre en route avant la pause de midi. Nous rejoignons un RAVeL après 25 km, qui nous permet de relâcher un petit peu les mollets et de nous laisser aller sans (presque) pédaler. Quelle chance ! C’est sur un petit banc que nous dégustons notre pic-nic avant de terminer la journée avec Arthus à nos côtés, toujours devant ses parents :). Avant de rejoindre nos hôtes de ce soir, le timing permet encore une petite halte à une plaine de jeux à l’entrée de Huy pour le plus grand bonheur des garçons. Nous traversons le centre de Huy, qui est vraiment tout mignon, puis puisons dans nos réserves pour affronter la pente de 19 % qui nous attend pour terminer la journée ! C’est sûr que la vue doit être belle de là-haut :). Comme j’aime voir l’équipe que nous formons tous les 4 lorsqu’il faut descendre des vélos et pousser sur plusieurs centaines de mètres : Emile pousse la charrette pour aider Vince tandis qu’Arthus pousse à côté de son vélo pour m’alléger. Et ça fonctionne bien ! Il est 18h lorsque nous arrivons enfin chez Karine et Jean, les parents de Samuel, un ami de droit du temps où j’étudiais à la KULeuven. Ça remonte déjà à quelques années maintenant mais on est toujours restés en contact. Encore une fois, quel accueil extra-ordinaire nous recevons dans leur magnifique maison. Nous passons tous les 4 une très belle soirée et échangeons avec bonheur jusque tard le soir. Lorsque nous allons nous coucher, nous sommes très heureux de nous être arrêtés ici et d’avoir découvert un endroit de plus où l’amour, l’accueil et le partage inondent la maison :).
Vendredi 30 juillet, réveil avec une bonne odeur de crêpes, youpie ! Jean nous fait l’honneur de cuisiner ses crêpes aux flocons d’avoine, sa spécialité. Et c’est un régal pour toute la famille qui en redemande encore et encore ! Il est ensuite l’heure de se quitter, la tête remplie de beaux souvenirs. Nous faisons une petite halte au magasin bio du coin et surtout, à la boulangerie « Le Moulin de Ferrières » à Héron qui vend du pain absolument succulent réalisé à base de grains issus de l’agriculture biologique wallonne et moulus de façon traditionnelle sur des meules de pierre. Un très beau projet et un magnifique endroit, à découvrir pour ceux qui habitent dans le coin. Nous y dégustons d’ailleurs une bonne gaufre au miel comme « tien-uurtje » avant de reprendre la route. Ça monte et ça descend toujours un peu, même si on remarque qu’on arrive en Hesbaye avec de plus grandes étendues plates de culture. C’est au bord de la route, à Forville, que nous pique-niquons et observons le ciel aux nuages de plus en plus noirs. Allez, on ne traîne pas trop et on se remet en route avant la drache. Nous arrivons tôt à Taviers chez nos amis Laurie et Basile et leur petit bonhomme Gatien. Ils ne sont pas encore là mais nous pouvons déjà rentrer et profiter de l’après-midi pour lire des histoires et préparer la bonne pâte à pizza de ce soir ;). Quelle joie de retrouver nos amis après un an (à quelques jours près). C’est magique ! Ma petite sœur Rosa nous rejoint aussi pour le dernier soir, accompagnée en surprise de mes parents et de mon frère William. Quelle joie de tous les revoir ici ! Nous passons une soirée mémorable à discuter, manger les très bonnes pizzas du maestro et rire, tellement heureux de nous retrouver autour de cette belle et grande tablée. Arthus et Emile sont super excités de revoir leurs grands-parents et oncles et tantes et se réjouissent de tous les genoux sur lesquels ils peuvent se blottir pour écouter des histoires avant de s’endormir. Comme nous sommes heureux ce soir en nous endormant dans cette maison pleine de vie et de joie. Il n’y avait pas de plus belle façon de terminer notre voyage ;).
Ça y est, c’est notre dernier jour de voyage aujourd’hui : samedi 31 juillet 2021. Nous sommes tous les 4 assez excités, d’autant plus que nous avons de la compagnie pour rouler avec nous ;). Outre Rosa qui a dormi avec nous hier soir, mes parents et ceux de Vince, ainsi que mon cousin Jeremy et sa copine Nina nous rejoignent à midi pour les derniers 25 km. Le rendez-vous est donné à Grez-Doiceau pour un bon pic-nic. On est si bien chez nos amis qu’on ne voit pas le temps passer ce matin… C’est donc à 11h30 que nous enfourchons nos vélos, légèrement en retard pour notre heure de rendez-vous 2 heures et 35 km plus loin :). Il pleut légèrement mais rien de bien méchant, et nous avançons bien en reconnaissant certains endroits par lesquels nous étions passés l’année dernière. Petit arrêt obligé dans un super chouette magasin en vrac sur la route (où je me contente d’acheter seulement 2 petites barres de chocolat pour les garçons) avant de poursuivre le chemin et d’accélérer le rythme pour ne pas faire attendre nos familles. C’est finalement à 13h30 pile que nous arrivons à Grez-Doiceau, pas peu fiers d’avoir respecté l’horaire alors que ce n’était pas gagné d’avance ;). Nous patientons calmement en dégustant des petits chips tandis qu’Emile fait sa sieste dans la charrette. Et puis à 14h, les voilààààà. C’est tellement gai de les revoir et de prendre le temps de manger tous ensemble, sous le soleil en plus ! Nos super mamans nous ont préparé le meilleur pic-nic du voyage et tout le monde en profite bien :). Une heure plus tard, nous nous remettons en route au moment où les premières gouttes de pluie nous tombent dessus. Durant toute l’après-midi et les 25 km restants, nous aurons des grosses averses suivies de quelques rayons de soleil généreux, un vrai temps belge pour notre retour à la maison ! Cela n’a pas l’air de déranger Emile, qui ne prend même plus la peine d’essuyer les gouttes de pluie qui dégoulinent sur son visage… Arthus aussi ne se plaint pas une seule fois, et ça, c’est vraiment trop gai. Nous croisons une course cycliste sur notre chemin et nous nous arrêtons à deux reprises pour les voir passer. Comme ils vont vite (tout comme les voitures qui les suivent de très près!). On est tous fort impressionnés. Ça y est, il ne reste que quelques kilomètres… On avance à notre rythme, les autres étant plus rapides que nous (surtout dans les montées :)). Il est 17h30 lorsque nous atteignons Tervuren, que les garçons ont de suite reconnu. Il nous reste juste assez de temps pour faire un petit stop à la plaine de jeux pour déguster un bon goûter. Le ciel nous gratifie du plus gros coup de tonnerre du voyage et d’une pluie torrentielle, ce qui nous pousse à nous abriter juste à temps. Bon, la plaine de jeux sera pour une prochaine fois. Dès que la pluie cesse, nous reprenons nos vélos pour pédaler jusque Stockel où quelques amis absolument géniaux nous attendent, tout sourire :). Quel bonheur de les revoir et de les serrer dans nos bras après 13 mois ! Les garçons sont un peu impressionnés et intimidés et Emile se réfugie dans les bras de son papa. Dès qu’ils aperçoivent leurs cousines, ils se mettent à jouer avec elles et en oublient tout le reste. En attendant les frites, des amis arrivent encore petit à petit. L’ambiance est joyeuse et les retrouvailles, si heureuses. Tous les enfants présents ne décollent pas des paquets de frites qu’on place au centre de notre tapis de sol ;). J’ai l’impression que c’était une bonne idée ! Vers 20h, tout le monde rentre chez soi, les garçons rentrent avec leurs grands-parents en voiture, trop heureux de pouvoir jouer encore un petit peu à la maison avec les jeux auxquels ils rêvent depuis 1 an et nous nous retrouvons juste à deux, Vince et moi, pour terminer cette incroyable journée à vélo. C’est presque irréel de parcourir les derniers kilomètres qui nous séparent de Tervuren que nous avons quitté un matin pluvieux de juillet l’année passée. Je me sens tellement heureuse, comblée, libre, reconnaissante, amoureuse, forte, émue… Quelle chance de ressentir toutes ces émotions et de se sentir si bien dans sa peau. Ce soir, nous dormons donc (presqu’) à la maison, à Tervuren, chez mes parents. Le temps de faire quelques petits aménagements dans notre maison et de profiter qu’elle soit vide, et puis on sera vraiment de retour chez nous. En attendant, on savoure chaque instant passé avec nos proche :).
Waaaw, quelle émotion de vous avoir suivi avec passion tout au long de cette année… Ce fut pour moi aussi, une merveilleuse expérience et surtout une perspective joyeuse et optimiste durant cette annéee plutôt morose .. Merci du fond du coeur pour vos récits qui m’ont fait vibrer pendant ces 13 mois ! Vive les Matonick… Et la suite de vos aventures dans quelques années avec Juicy ,je m’en réjouis déjà. En attendant, nous savourons le grand bonheur de vous avoir près de nous,
marouette