Mercredi 16 juin, nous quittons à contrecœur Silvio et son endroit merveilleux. Avant de partir, j’échange pendant une heure avec ma sage-femme dans les toilettes du camping (seul endroit où j’ai une bonne connexion ;)). C’est assez curieux de parler dilatation, épisiotomie et désagréments de grossesse en même temps que d’autres personnes viennent se brosser les dents ou prendre leur douche ;). Il fait déjà chaud lorsque nous nous remettons en route. Le seul petit hic du matin, ce sont les piqûres de moustiques que nous découvrons au fur et à mesure et qui nous démangent… On dirait qu’on n’a vraiment pas été épargnés ! En chemin, on poste les cartes postales pour la Belgique et on fait des courses pour le midi. Le pain n’est décidément pas aussi bon que chez nous… mais on ne trouve pas vraiment d’alternative pour le midi lorsqu’on est sur nos vélos. L’itinéraire nous emmène sur des petites routes de campagne bien roulantes mais sans ombre. Après 20 km, je sens ma tête qui tourne, une petite pause s’impose ! Je mange deux bonnes pêches sucrées et m’allonge quelques instants, puis il semble que ça aille mieux et on repart. On mange notre pic-nic après 30 km dans un petit village en face de l’église sous un arbre. Pas de plaine de jeux à l’horizon, les garçons se rabattent sur une petite fontaine d’eau comme il y en a tant et remplissent leurs casquettes pour se rafraîchir. L’après-midi nous roulons le long de l’eau et c’est vraiment joli. Lorsqu’enfin je pense qu’il ne nous reste plus que 7 km, Vince m’annonce qu’il reste le double. Cela ne paraît pas grand-chose mais après 55km, c’est dur à encaisser et je dois ravaler ma frustration et ma fatigue. Nous nous sommes mal compris avec mon chéri, et apparemment on avait plus à rouler que ce que je pensais. A cela s’ajoutent toujours des petits km en plus qui n’étaient pas prévus, et ça nous fait un beau total de 70km sur la journée. Arthus et Emile sont exemplaires, et ce sont eux qui me poussent à continuer jusqu’au bout sans me (trop) me décourager. Notre petit chemin nous rapproche de la mer Adriatique, que nous n’avions pas encore bien vue… et une jolie couleuvre traverse juste devant nous. C’est le 3ème serpent du voyage après une vipère aperçue en France et une autre couleuvre observée en Suisse. Enfin, nous atteignons le Camping Parco Capraro à Jesolo à 18h et d’emblée, nous filons à la belle et grande piscine du camping. Qu’est ce que ça fait du bien de se rafraîchir et de se détendre dans l’eau… Je vais finir par prendre sacrément goût aux piscines dans les campings aussi ;). Notre super papa nous concocte exactement le repas dont nous avions besoin après cette grosse journée et c’est heureux et fatigués que nous nous endormons tous les 4 à 21h (et oui, il n’y a plus beaucoup de distinction entre l’horaire des garçons et le nôtre pour le coucher en ce moment!).
Nous nous réveillons tout en douceur après une bonne et longue nuit. Il fait toujours beau ce matin, et nous allons profiter de l’endroit avant de repartir cette après-midi pour une petite journée. On déjeune donc sur la plage où il n’y a pas encore grand monde. Bon elle est déjà envahie de parasols et de transats qui n’attendent plus que les touristes, et avec les immeubles juste derrière, ce n’est franchement pas très sauvage. Qu’importe, l’eau est délicieuse et après 10 minutes d’acclimatation, Arthus et Emile ne veulent plus en sortir. On ne leur dit pas qu’on a vu des crabes courir juste sous nos pieds dans l’eau évidemment ;). On profite ainsi pendant 2 heures de la mer… qui est toute calme comparée aux vagues de l’océan Atlantique qui impressionnaient beaucoup les garçons. Pendant qu’ils ramassent des coquillages et s’amusent dans l’eau, Vince et moi discutons de nos dernières lectures de voyage. C’est si gai d’échanger ensemble sur les sujets passionnants que sont l’énergie, notre être, notre connexion à la nature et à notre environnement… et de sentir comme le temps ne fait que nous rapprocher tous les deux. Vers 11h, nous retournons au camping pour troquer la mer pour la piscine. Youpie, on continue dans l’eau. C’est génial de voir Arthus et Emile de plus en plus à l’aise ! Vivement qu’ils puissent nager sans bouées grâce aux cours de natations avec mina à la rentrée :). A 13h, nous devons quitter le camping et mangeons notre pic-nic à la plaine de jeux avant de nous partir. Il fait de nouveau chaud mais on avance bien… On s’arrête faire quelques petites courses au super marché où on achète plein de frais (c’est ce qui nous manque le plus en voyage à vélo avec cette chaleur). Comme il le pressentait, Vince pète son câble de dérailleur. Mince, il faut donc se mettre à la recherche d’un marchand de vélo. Tant qu’on reste sur du plat, ça ne devrait pas poser trop de problèmes… Au premier marchand de vélos de Caorle, nous sommes accueillis par de gentils vendeurs qui nous offrent le câble et nous posent plein de questions sur notre voyage. Le câble est encore trop court pour le pino, mais Vince bricolera bien quelque chose en attendant de trouver mieux. Nous traversons la jolie petite ville de Caorle et arrivons vers 17h au Camping Falconera. C’est un camping plus simple et familial que les précédents, et pour une fois on croise surtout des plaques autrichiennes sur les vans et mobil-homes. Comme hier, on file à la piscine pour se rafraîchir et Arthus et Emile passent l’heure qui suit à descendre les deux petits toboggans qu’ils ont adoptés. Juste avant de quitter la piscine, Arthus se fait malheureusement piquer par une guêpe au pied et il est vraiment mal le pauvre. On lui enlève le dard et on aspire le venin mais ça continue à lui faire mal encore un petit temps. Pour nous remettre de nos émotions, nous prenons un petit apéro et allons souper sur la plage, à quelques mètres de la mer Adriatique au coucher du soleil. On est tout seuls et on savoure ce moment magnifique. On termine la journée en se faisant du bien, c’est-à-dire un doux massage aux garçons avant l’histoire et un gros dodo.
Vendredi 18 juin, aujourd’hui c’est l’anniversaire de notre cher papou. Comme les derniers jours, les garçons se réveillent plus tôt (à 7h, nous ne sommes plus habitués ;)). Mais avec la chaleur, ce n’est pas une mauvaise chose de nous mettre en route avant la fournaise. On promet aux garçons qu’ils auront encore le temps de faire un plongeon dans la piscine si on est prêts à 9h30, alors tout le monde aide et on est super efficaces ! J’essaie de rattraper mon retard dans mon carnet de bord (qui s’est accumulé ces derniers jours puisque je m’endors à chaque fois à la même heure que les garçons) et Vince profite de l’eau avec Arthus et Emile. C’est toujours dur de quitter un chouette endroit mais je trouve Arthus et Emile vraiment raisonnables quand on leur explique les règles et leur raison d’être. Il fait un peu gris ce matin et ce temps me plombe un petit peu le moral. Les paysages sont monotones et bien que le plat arrange mes jambes et mon énergie, je suis lasse de ne voir que du plat autour de moi. On est loin de l’émerveillement devant les villes traversées avant d’arriver à Venise. Vince me remonte le moral en me disant que comme dans la vie, il y a toujours des parties/moments moins intéressants et que dans quelques jours, nous serons en Slovénie. Durant des journées comme ça, on ne sort pas (beaucoup) l’appareil photo ni la caméra ;). Pendant la pause de midi prise sur un terrain vague d’un petit village désert, nous réfléchissons à la suite de l’itinéraire. Repiquer vers la côte pour devoir remonter demain (et donc faire quasi 20 km aller et 20 km retour pour ne pas avancer de beaucoup) ou remonter plutôt vers le nord. Finalement Vince trouve un agriturismo où on peut planter notre tente et qui a l’air chouette, dans une ferme. On avale les 25 derniers km de l’après-midi assez rapidement et dans un paysage qui se reverdit au fur et à mesure… A 16h, nous arrivons dans le très chouette agriturismo Le Fornaci del Zarnic tenu par Fédérico. D’emblée, il nous propose de nous asseoir à l’ombre et nous sert un délicieux jus de pomme fait maison. Comme ça fait du bien ! On se sent extrêmement bien accueillis ici, et mon petit coup de mou disparaît aussitôt. C’est l’endroit parfait qu’il nous fallait pour ce soir. En plus, ça sent délicieusement bon et on va pouvoir manger ici aussi. Après un bon goûter fruits, nous partons à pied découvrir les alentours de la ferme et tous ses animaux. Notre tente trouve sa place à l’ombre d’un bel arbre sur une petite plaine à côté de la rivière. Nous faisons aussi la rencontre avec un couple d’italiens absolument charmants, qui nous félicitent et nous disent à quel point ce que l’on fait est fantastique ! Les gens nous disent souvent que nos enfants ont beaucoup de chance, nous on répond qu’on a autant de chance qu’eux :). Le souper à la table d’hôtes de Fédérico est absolument divin, la meilleure cuisine italienne qu’on ait goûtée depuis que nous sommes en Italie ! Un plateau de jambons, fromages et bruschettas aux tomates ail et huile d’olive à tomber par terre. Et ensuite un plat de pâtes al ragu, et aux légumes pour Vince, tout simplement exquis. L’ambiance sur les tables de l’agriturismo est excellente et notre hôte, aux petits soins. Gros gros coup de cœur pour cet endroit découvert par hasard… même si nous n’y croyons plus tellement, aux hasards 😉 !
Quel calme cette nuit, et une fois bien à l’abri des moustiques nous nous sommes sentis super bien. Arthus se réveille comme d’habitude le premier mais patiente tranquillement pendant une heure sur son matelas sans faire du bruit. Ce n’est que vers 8h que tout le reste de la tente émerge, et la chaleur nous encourage à nous habiller rapidement pour aller chercher de l’air frais dehors. Nous déjeunons frugalement sur la belle terrasse de notre hôte (des pommes et quelques cuillères de céréales) lorsque Fédérico apparaît et nous demande si nous voulons une tasse de thé. Nous acceptons avec plaisir, et il revient quelques minutes plus tard chargé d’un plateau avec une théière, des rondelles de citron, du bon pain frais et de la confiture. Ne vous avait-on pas dit que nous avions trouvé notre ange gardien ? 🙂 Difficile de quitter un tel endroit tant il nous a touché et marqué tous les 4. Nous remercions chaleureusement Fédérico et espérons bien revenir ici un jour. Après un au-revoir aux ânes et autres animaux des alentours, nous nous mettons en route sous un grand soleil. La route est nettement plus agréable qu’hier, les villages sont plus vivants et jolis, les paysages sont plus verts et intéressants…. On ne cesse de s’émerveiller de la bonne énergie que nous avons emmagasinée hier chez Fédérico, et nous avons l’impression de voler ce matin ! Nous nous arrêtons faire des courses pour le midi dans une petite supérette de village. Je montre du jambon cuit à la dame du magasin et lui dis « quattro per favore ». Elle se retourne alors et commence à couper les tranches. Je trouve que ça prend un peu de temps et qu’elle a l’air d’en couper beaucoup. Je me dis que les premières tranches devaient être ratées. Je la vois alors peser une vingtaine de tranches et se retourner pour en rajouter encore. Je comprends alors qu’elle est en train de me mettre 400 gr de jambon, et non 4 tranches. Zut, je lui explique comme je peux le malentendu et heureusement, elle n’est pas trop fâchée. Les sourires d’Arthus et Emile et leur « Grazieeeee » charment toujours toutes les personnes qu’on croise, et ici encore, cela fonctionne à merveille ;). Après 30 km, nous trouvons une petite plaine de jeux sur notre route, mais en plein soleil malheureusement. Nous mangeons donc à l’ombre d’une petite cabane et en profitons pour re-remplir nos gourdes d’eau bien fraîche à la petite fontaine publique. Les 20 km de l’après-midi passent super vite, nous roulons sur une chouette piste cyclable et apercevons les montagnes de la Slovénie sur notre gauche. On se rapproche, wouhou ! On croise aussi beaucoup de cyclistes dont certains cyclo-voyageurs et ça, c’est toujours sympa. Comme nous avons rejoint l’Eurovélo 8, cela explique peut-être aussi pourquoi nous en croisons plus. Après une longue route « sur la mer » pour atteindre Grado, nous arrivons à notre camping du jour Camping Al Bosco. C’est rempli de vans et de hamacs, avec vue sur la plage. Ambiance très décontractée et youkou, juste un peu serrés les uns sur les autres. On se trouve un petit emplacement et on file plonger dans la mer. Un vrai délice, et les garçons, après les premières appréhensions dues aux nombreuses algues, nous accompagnent jusqu’au ponton situé à 50 m du rivage pour nager plus en profondeur. C’est le bonheur ! Après un autre plongeon dans une petite piscine réservée pour les enfants, c’est le temps de la douche et d’un petit souper basique (comparé à hier) mais qui nous goûte quand même bien (comme toujours après une journée de vélo). Quelle belle journée à tous point de vue :).
Dimanche 20 juin, il fait déjà chaud à 7h du matin dans la tente. Vince sort avec Arthus pour aller aux toilettes et je me rendors à côté d’Emile… jusque 9h ! On prend un bon petit-déjeuner après lequel les garçons dessinent dans leurs carnets de bord et que nous replions tout le matériel. On commence par rouler le long de la mer sur une chouette piste cyclable… Le rêve pour qu’Arthus puisse pédaler tout seul. Malheureusement, après 2 km, elle s’éloigne de la mer et longe plutôt la grand route. Nettement moins sympa évidemment. Mais Arthus continue à super bien pédaler seul pendant plus de 10km, malgré la chaleur déjà bien présente. La piste cyclable nous amène dans un site protégé de Natura 2000 et les environs deviennent de plus en plus sauvages et jolis. Nous nous arrêtons à un premier observatoire d’oiseaux, occasion rêvée pour Arthus de ressortir ses jumelles et son appareil photo ;). Sur notre chemin, nous voyons encore deux grands lièvres et passons à côté d’un refuge pour animaux blessés, où nous apercevons entre autres un chameau, des lamas et une autruche. Quelle matinée :). Finalement nous nous arrêtons pour manger à 14h à Monfalcon. Après nous être ravitaillés en fruits et boissons fraîches, nous cherchons l’ombre à la plaine de jeux. Puisque les jeux sont trop chauds, on passe à l’option B qui est de danser ! De retour sur le vélo, le GPS nous emmène par des passages sur des pistes cyclables impossibles à passer avec tout notre long chargement. Arthus nous fait rire en nous demandant pourquoi ici en Italie les tracteurs sont vieux et les voitures si chics. La fin d’après-midi est rude car nous avons un peu de dénivelé, sous le cagnard et sur une grande route par dessus le marché. J’avance mètre par mètre en sentant les gouttes de sueur couler sous mon t-shirt. Finalement, au bout de 40 km, nous arrivons au Camping Agrituristico Carso. Tout y est sympa (lse emplacements espacés, la piscine, les sanitaires super propres, le potager et petit magasin bio, les proprios…) sauf le bruit du train qui passe toutes les 5-10 minutes juste à côté, et l’autoroute qui n’est pas loin non plus. Tant pis, ça fera l’affaire pour ce soir. Les garçons s’éclatent entre les sauts dans la piscine, les parties de baskets et l’observation des trains de tout près (et oui, ce qui nous « dérange » fait en même temps le bonheur des garçons ;)). Après une bonne douche et une petite lessive, nous dégustons un bon spaghetti avant d’aller faire un gros dodo.
Aujourd’hui, c’est le premier jour de l’été. C’est aussi le jour où nous passons la frontière pour entrer en Slovénie (si tout va bien ;)). Nous nous réveillons après une excellente nuit (oui oui, ce n’est pas une blague!). L’autoroute et les trains nous ont laissé tranquilles pendant la nuit, et il ne fait pas trop chaud pour une fois au réveil. On prend un petit-déjeuner frugal (pas toujours facile de prévoir du pain pour le matin, le midi et le matin du lendemain…) et on se met en route à 10h. On commence par continuer sur la même route qu’hier, assez fréquentée, en montée et sans ombre. Tant qu’il ne fait pas trop chaud, on essaie d’avancer à un bon rythme. Il y a une légère petite brise qui change tout par rapport à hier. Après 15 km, on fait une petite pause dans le dernier gros village avant la frontière. On entend encore avec bonheur une dernière fois des grands « braviiii! » de la part de passants et on se ravitaille en noix et fruits secs. Les 5 derniers kilomètres avant la frontière sont géniaux car nous avons enfin rejoint une piste cyclable, tout à fait perdue entre les prés et la forêt, avec une vue magnifique sur les montagnes devant nous. L’excitation est à son comble, Arthus ne cesse de crier « les montagnes de Slovénie !!! ». Et c’est un changement de revêtement au sol de la piste cyclable qui nous annonce, sans plus de cérémonie, que nous sommes passés dans un autre pays. Il est temps de manger notre pic-nic. Aux premières maisons du premier village slovène, nous trouvons un grand arbre sous lequel nous nous arrêtons. A peine 5 minutes plus tard, une dame arrive et nous questionne en slovène… on lui demande si elle parle anglais, elle répond un petit peu italien… on va faire avec :). Elle est tout sourire et ne cesse de montrer les garçons du doigt. Comme beaucoup de personnes, elle nous demande si ils sont jumeaux. Arthus et Emile répondent alors fièrement en disant leurs âges et leurs prénoms. Elle embarque ensuite Vince pour aller nous chercher de l’eau fraîche et nous offrir une grande bouteille de jus de fruits. Quel accueil pour nos premiers instants en Slovénie ! Après une petite partie de Uno nous repartons, sous un soleil de plomb cette fois. Heureusement il ne reste que 10 kilomètres pour cette près-midi, et on a même droit à un peu de descente… Finalement on arrive assez tôt à notre campement de ce soir, au Kamp Brajda. C’est un petit camping familial très sympa, avec de la place pour une dizaine d’emplacements dans un grand jardin à l’herbe soyeuse et même un petit coin avec des coussins et une table. On profite de l’après-midi pour lire tandis que les garçons s’inventent 1001 jeux avec les roues de vélo. Ici aussi, on est super bien accueillis par le propriétaire, avec un petit verre de vin en prime ! En fin d’après-midi, nous avons le plaisir de voir une famille allemande avec deux garçons du même âge s’installer, ainsi qu’un couple de cyclo-voyageurs français. On papote avec tout le monde et l’ambiance est excellente. Quel chouette endroit. Ce soir, on est bien loin de nos délices italiens pour le souper puisque c’est avec un fond de fontes que nous préparons le souper : du riz, du coulis de tomates, du maïs et du thon. Hormis l’aspect peu ragoûtant, ça se laisse quand même manger ;). On termine cette magnifique journée en suivant le match de nos chers Diables Rouges ! Come on la Belgique !
Mardi 22 juin, réveil vers 8h pour toute la familia. Mauritz et Jakob, les petits voisins allemands, sont déjà en train de jouer dehors. Il n’en faut pas plus pour voir Arthus et Emile s’habiller en 2 minutes. On déjeune sur notre petite terrasse privée, puis on range toutes nos affaires pour être prêts à 10h. Hier, nos voisins allemands nous ont parlé des grottes du Park Skocjanske Jame, apparemment assez connues tout près d’ici.. Comme d’habitude, nous ne sommes pas (trop) au courant des attraits touristiques des endroits où l’on passe à vélo. L’idée nous paraît sympa et on prévoit donc de s’y rendre le matin (15 km), de prendre le pic-nic et de faire la visite, puis d’enchaîner sur les 20 km (et 400 mètres de dénivelés positifs) jusqu’à notre camping de ce soir. En l’écrivant, je me rends compte que notre programme du jour était un peu ambitieux! :). La route pour y aller monte assez bien, et avec notre chargement, on se sent tout de suite ralentis. Après un petit passage par le supermarché (où on doit inventer les codes correspondants aux fruits inscrits en slovène pour connaître le prix), nous arrivons à 12h sur le site. Là on retrouve nos voisins allemands qui nous expliquent qu’il n’y a que des visites guidées et que la prochaine est à 13h. Voilà une nouvelle qui ne nous arrange pas vraiment. Que faire ? Rentrer bredouille et continuer notre route pour arriver au camping prévu ce soir ? Attendre 13h, sachant que la visite dure 2 heures et qu’avaler encore 20 km avec autant de dénivelés positifs après, ça va être vraiment très sportif ? Finalement, on se dit qu’on n’est pas pressés, et on décide de rester. Pour ce soir, on rentrera à notre camping de la veille qui était super et où on retrouvera nos voisins allemands. Si on avait su tout cela avant, on aurait évidemment laissé notre tente en place et on ne se serait pas encombrés d’autant de dizaines de kilos de bagages ;). On mange notre pic-nic en attendant le début de la visite. Finalement, c’est en grand groupe que nous nous rendons jusqu’à l’entrée des grottes mais une fois là-bas, chacun est libre d’avancer à son rythme. Nous pénétrons à l’intérieur et ce nous découvrons au fur et à mesure de notre avancée nous laisse bouche bée. C’est magnifique et incroyable ! Les grottes de Skocjan sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1986. Elles se composent de nombreuses caves, passages, de pont suspendu à 60 mètres de haut (il m’a fallu avancer très vite en regardant droit devant moi pour oser le traverser), et d’un nombre impressionnant de stalactites et de stalagmites, se rejoignant souvent en un pilier stalagmitique. La taille de ces grottes et son parcours de 4 km paraissent tout droit sortis d’un film ! Arthus et Emile sont tout aussi impressionnés que nous et nous suivons, dans le noir, le petit sentier éclairé qui s’enfonce de plus en plus sous la montagne. On est quand même contents aussi de revoir la lumière du jour au bout d’un moment. Il faut alors encore tout remonter (plus de 800 marches!) sous le soleil et dans la chaleur, de quoi bien nous fatiguer pour l’après-midi. Pour fêter ça, on prend un bon petit goûter avec Mauritz, Jakob et leurs parents. Quelle chouette rencontre avec cette famille voyageuse avec laquelle nous partageons pas mal de choses ;). A 16h, nous nous remettons en route pour le camping d’hier, Kamp Brajda. Souvent on ne se rend pas compte que l’on monte vraiment, sauf lorsqu’on redescend par la même route et qu’on ne doit presque pas pédaler. L’arrivée au camping permet à chacun de se poser, et de préparer un bon souper qu’on partage avec nos voisins allemands. Voilà donc une super journée qui s’achève, et une très belle rencontre qui ne fait que commencer :). Comme souvent lorsque c’est moi qui met les garçons au lit depuis que je suis enceinte, je m’endors à côté d’eux. Vince passe la soirée avec nos voisins allemands à refaire le monde et en aidant Alex, le papa, à vider son stock de bières avant leur retour en Allemagne demain ;).
Aujourd’hui, nous n’avons pas beaucoup de kilomètres à parcourir, mais pas mal de dénivelés. Avec la chaleur dès 8h du matin, cela s’annonce costaud. Cela fait plusieurs jours d’affilée qu’il fait plus de 30° et quand le vent ne se montre pas, c’est franchement difficile de pédaler en plein soleil. Arthus et Emile sont ravis de retrouver Mauritz et Jakob et deux autres petites filles arrivées hier soir au camping. Nous prenons un bon petit-déjeuner et commençons à tout replier. Je joue à quelques jeux de société avec les garçons, et ils se débrouillent de mieux en mieux. Ils me battent d’ailleurs très souvent sans que je le fasse exprès ;). Après avoir dit au revoir à nos voisins devenus amis, nous nous mettons en route à 11h. Grave erreur ! Après quelques centaines de mètres à peine, nous transpirons déjà tous à grosses gouttes. Ça ne fait que monter (dans un paysage assez sympa quand même) et ça va être comme ça jusqu’au camping à 15 km d’ici. Je suis désespérée de voir autant de cannettes sur le bord de la route, tous les 3 mètres je dirais, et avec une inquiétante régularité… Là où ça se corse encore un peu, c’est lorsque le béton laisse place à un chemin de pierres (toujours en montée). Je craque au bout du 3ème petit raidillon, dérapant à chaque fois avec mon vélo et mon lourd chargement. Vince termine finalement de pousser mon vélo jusqu’en haut le temps que je reprenne mon souffle. Une pause tien-uurtje à l’ombre nous fait le plus grand bien après avoir parcouru 10km. Et là, comme pour nous faire oublier les moments difficiles de la matinée, Arthus nous montre un faucon crécerelle magnifique qui vole en stationnaire juste au dessus de nous et fait quelques piqués impressionnants. Quelques minutes plus tard, c’est un magnifique renard qu’il nous montre du doigt. Quelle belle surprise de voir deux si beaux animaux d’aussi près. Après quelques fruits sec, noix et bananes, nous sommes à nouveau d’attaque. La dernière partie est toute aussi difficile et c’est heureux que nous nous laissons aller pour les deux derniers kilomètres de descente jusqu’au camping Mirjam. Nous profitons de la fin d’après-midi en jouant au football, en nous rafraîchissant dans la piscine et en jouant à des jeux de société sur la terrasse à l’ombre. Le frère du propriétaire offre une bonne glace aux garçons et est adorable avec eux (même si on ne comprend pas un mot de ce qu’il nous dit ;)). Encore une fois, nous sommes frappés par la gentillesse des slovènes que nous rencontrons depuis 3 jours sur notre chemin. Après une bonne douche, nous nous attelons tous les 4 à préparer le souper : un bon buddha bowl. Les cochons aussi sont ravis puisqu’ils reçoivent toutes les pelures de légumes. Ce soir, c’est tôt au lit car une grosse journée nous attend encore demain, cumulant dénivelés et distance ! Good night everybody 🙂
Jeudi 24 juin, nous sommes tous débout à 7h. Un exploit et une grande première :). Après un bon petit-déjeuner sous une très belle lumière et des températures très agréables, nous rangeons tout et les garçons font encore 3 (enfin plutôt 10 en fin de compte) shots dans le goal chacun (avec moi comme gardien :)). Il est 8h15 lorsque nous nous mettons en route et dès les premiers mètres, nous nous émerveillons de la vue, des paysages et de la lumière du matin. C’est que nous n’avons pas encore connu ça, et qu’est-ce que c’est agréable pourtant. Après presqu’un an, il est peut-être temps !:). Et puis surtout, on ne veut pas reproduire notre erreur de la veille. Ça monte et ça descend de façon plus espacée qu’hier, et donc d’une manière beaucoup plus agréable. La première surprise de la journée, c’est lorsque nous apercevons un magnifique chevreuil dans un pré juste à côté de nous. Ce n’est donc pas qu’une impression que la nature est grandiose ici ! C’est pour des journées comme celle-ci que nous voyageons à vélo. Tout est merveilleux et nous sommes heureux, heureux, heureux tous les 4. Les paysages nous font parfois penser à nos Ardennes belges, avec de plus grandes montagnes à l’horizon. Ce sont surtout ces immenses forêts qui nous charment, et les villages ne sont pas en reste non plus (et particulièrement les clochers des églises, toujours très jolis!). Après quelques belles côtes, nous nous laissons descendre jusqu’à Logatec pour le pic-nic. Nous avons déjà parcouru 30 km et il est midi 30. N’ayant pas voulu réitérer l’expérience de goûter à leur fromage au goût plastic, nous nous rabattons depuis 2 jours sur du Philadelphia pour le plus grand bonheur d’Emile qui en raffole ;). Un adorable monsieur s’arrête en nous voyant manger assis par terre au bord de la route et nous indique un beau parc avec une petite rivière et une plaine de jeux à 3 km de là. On enfourche les vélos, nous arrêtons faire quelques courses au passage (que je fais avec le plus grand des plaisirs à chaque fois, rien que pour profiter de la fraîcheur du magasin) et pédalons jusqu’au lieu indiqué : Grajski park. Quel bel endroit, encore une fois. Au risque de nous répéter, nous sommes totalement subjugués par la Slovénie depuis que nous y pédalons :). C’est l’endroit parfait pour nous (re)poser pendant les 2 plus chaudes heures de la journée. Après, il ne reste que 15 km jusqu’à la jolie petite ville de Vrhnika (que nous rejoignons cette fois par une grand route moins sympa, mais ce n’est que de la descente ;)). Arrivée à 16 chez notre premier hôte warmshower slovène, Bojan. Et quel accueil mémorable ! D’emblée, il nous montre notre appartement (oui oui, ce n’est pas une blague) avec lits, cuisine, douche… rien que pour nous. Nous papotons beaucoup et c’est un tel plaisir de rencontrer quelqu’un qui a déjà tant accueilli. C’est aussi le plus grand fan du tour de France que je connaisse, et il n’hésite pas à nous partager 1001 anecdotes sur ses voyages annuels pour aller voir le tour ;). Nous avons en prime droit à un petit concert d’accordéon, juste parfait pour nous laisser envahir par un doux sentiment de quiétude après une journée quand même très intense physiquement. Les bières sont au frais et les cookies sortent du four… Quand on vous dit qu’on est merveilleusement bien accueillis ;). Nous profitons ensuite de la fin d’après-midi pour prendre une bonne douche, nous poser et préparer un bon repas dans une vraie cuisine. Wouhou ! Arthus et Emile enfilent même deux des nombreux t-shirts du tour ramenés par Bojan ;). C’est leur tonton William qui va être jaloux :). Ce soir, il fait visiter son incroyable potager à Vince tandis que je mets les garçons au lit… et m’assoupis très rapidement aussi, tellement heureuse et reconnaissante de cette journée parfaite qui se termine dans un vrai lit !
Après une excellente nuit, nous nous réveillons tous les 4 en forme. Nous prenons un délicieux petit-déjeuner dans le jardin à l’ombre des arbres et notre hôte Bojan vient nous rejoindre pour papoter. Il est vraiment incroyable et adore partager et bavarder ;). Les garçons prennent le temps de faire un beau dessin dans son livre d’or et illustrent chacun un des animaux que nous avons aperçu en Slovénie : un magnifique chevreuil pour Arthus et un renard (un peu raté) pour maman et Emile qui le colorie. Une fois que tout est rangé, nous nous mettons en route pour une petite journée jusqu’à Ljubljana, la capitale de la Slovénie. Bojan nous accompagne sur son vélo de course et nous montre le centre de son beau village. Après, nous nous séparons en espérant avoir la chance de le revoir un jour, en Slovénie ou en Belgique. Le GPS nous fait emprunter une jolie petite route entre prés, potagers et forêts, toujours avec des montagnes à l’horizon. Ce qui nous frappe ici, c’est que l’agriculture semble encore être à taille humaine, et que les cultures ne s’étendent pas à l’infini et de façon uniformisée/industrialisée. Ici, chaque maison ou presque a son potager, et tout paraît être plus vert, plus diversifié, plus boisé. On avance bien, il fait beau mais pas trop chaud, et on arrive rapidement à destination. Pour une capitale, c’est tranquille comme tout. Nous arrivons très rapidement au centre, il n’y a pas de circulation ni de grands immeubles, un magnifique château qui surplombe la vieille ville, des superbes bâtiments et la rivière Ljubljanica qui passe sous des ponts plus pittoresques les uns que les autres. Quel charme et quelle douce ambiance paisible ! On se promène dans les ruelles à vélo, achetons quelques cartes postales avec des dragons (l’emblème de la ville) et allons manger un délicieux panini au bord de l’eau. La vie est belle :). Ensuite, cap sur le parc Tivoli et sa super plaine de jeux avec tyrolienne. De quoi bien défouler les garçons, qui prennent de plus en plus d’assurance sur celle-ci ;). J’en profite pour également donner quelques nouvelles à des amies. Nous repartons un peu avant 16h, après avoir rempli nos gourdes d’une bonne eau fraîche de la fontaine à eau (comme en Italie!). Nous arrivons à 16h à notre airbnb, situé à 2km du centre, dans un quartier tout mignon. La propriétaire Stasa nous accueille chaleureusement et nous nous installons, trop heureux d’avoir un « chez-nous » pendant 3 jours. Le temps de nous poser, de dessiner dans les carnets de bord, de checker quelques infos sur la ville et la suite de l’itinéraire, d’appeler Rosa qui va peut-être nous rejoindre en cours de voyage, de prendre une bonne douche rafraîchissante, aprè quoi nous nous remettons en route vers le centre historique pour aller déguster un bon hamburger-frites promis aux garçons depuis plusieurs jours (et qui m’a bien motivé dans les gros dénivelés aussi :)). Il y a déjà beaucoup plus de monde (soirée de fête nationale) mais toujours aussi peu de circulation (la plupart des gens se déplaçant à pied et à vélo). Nous jetons notre dévolu sur un petit resto au bord de l’eau, très animé et sympa, Pop’s. Et on déguste les meilleurs hamburgers et frites depuis très très longtemps. On se régale tous les 4 ! 🙂 Emile est tout fou parce qu’il y a un panneau publicitaire à une dizaine de mètres qui montre en boucle des petits écureuils et hamsters qui dansent ! Ça le fait rire à chaque fois aux éclats, et nous aussi évidemment. A 21h, il est temps de rentrer mettre les petits schtroumphs au lit. Quel bonheur de pouvoir ainsi éparpiller nos affaires dans un plus grand espace, et nous endormir dans un vrai lit super confortable. On se plaît énormément ici, et on va encore bien en profiter pendant 2 jours.
Samedi 26 juin, tout le monde fait la grasse matinée ce matin. Youpie ! Nous déjeunons avec le pain qu’il nous reste de la veille mais qui, grâce au grille-pain, a un goût extra-ordinaire (c’est que nous ne sommes plus habitués au grille-pain ;)). Les garçons partent après avec Vince pour faire des courses, ce qui me laisse au moins 1h seule au airbnb. Même si c’est pour relire et préparer la publication de nos derniers articles sur le blog, j’aime ces moments rares où je peux être présente rien que pour moi et à ce que je fais (avec de la bonne musique en arrière fond plutôt que les incessants « mamaaaaaan » :)). Et en même temps, dès que j’entends le son de leurs voix à leur retour, mon cœur s’emballe et je les serre dans mes bras, trop heureuse de les retrouver. Nous dégustons un délicieux dîner avec des bons produits achetés au petit maga bio du coin. Comme ça me manque, de ne pas toujours pouvoir acheter des produits frais et de qualité dont on connaît l’origine. Mais ça fait partie du voyage, et on accepte évidemment ces aléas-là aussi. A 14h, il est plus que temps de sortir découvrir la ville et son château. Arthus pédale fièrement tout seul sur la rue, et c’est certainement l’endroit le plus sécure de tout notre voyage pour le laisser rouler tellement la circulation est faible (voire inexistante) et tranquille. Nous retournons là où nous avions mangé hier, postons nos cartes postales, faisons le tour de la place du marché, traversons le pont des dragons et le pont de l’amour, puis montons les quelques virages jusqu’au château de Ljubljana. Nous montons évidemment jusqu’en haut de la tour d’observation, d’où nous avons une vue absolument incroyable sur toute la ville et jusqu’aux montagnes qui dessinent l’horizon à 360°. Vince et moi en profitons pour en apprendre un petit peu plus sur l’histoire de la ville (et du pays). Notre visite est surtout marquée par notre rencontre avec un calligraphe installé dans la chapelle, qui engage la conversation et nous partage ses talents en illustrant nos 4 prénoms, puis encore celui de Vince et moi ensemble, avec son écriture ancienne gothique. On passe un chouette moment avec lui, avant d’aller déguster notre bonne salade de fruits home made sur un banc de la cour à l’ombre. Il fait toujours aussi chaud (+ de 30°) mais la ville comporte tellement d’arbres que l’air semble y être beaucoup plus respirable que dans n’importe quelle autre ville. En redescendant du château, nous passons par le quartier « alternatif » de Ljubljana » Metelkova. De retour à l’appartement, nous nous attelons tous les 4 à la tâche en cuisine : les hommes au dessert, moi au plat principal. Autant vous dire qu’on s’est régalés de ce qu’on avait préparé :). En attendant que tout soit prêt, nous prenons un apéro et organisons une petite TEF (clin d’œil à nos ateliers de discipline positive) au cours de laquelle nous jouons à une partie de mimes. Fous rires garantis (même si parfois, il faut se retenir pour ne pas vexer celui qui s’exécute le plus sérieusement du monde ;)).
Ce matin, c’est petit-déjeuner crêpes bien sûr ! On ne se prive pas quand on a une vraie cuisine à disposition, et elles nous goûtent à chaque fois autant :). La journée se déroule tranquillement (et chaudement) entre lessives, publication de nos articles sur le blog, visite du musée « The House of Experiments » proposant une soixantaine d’expériences ludiques et intéressantes, piscine et cuisine. Bref, un dimanche à la fois bien occupé et relax, comme on les aime. J’en profite aussi pour avancer dans mon bouquin du moment « Le pouvoir de l’instant présent » d’Eckart Tolle. Je l’avais déjà lu il y a quelques années, et chaque page m’avait demandé une infinie concentration. Cette fois-ci, je le lis beaucoup plus fluidement et me pose nettement moins de questions. Tout paraît évident et juste, même si ce n’est pas aussi facile de l’appliquer au quotidien. J’aime me rappeler ceci : « L’éternel présent est le creuset au sein duquel toute votre vie se déroule, le seul facteur constant. La vie, c’est maintenant. Il n’y a jamais eu un moment où votre vie ne se déroulait pas maintenant et il n’y en aura d’ailleurs jamais. Par ailleurs, l’instant présent est l’unique point de référence qui puisse vous transporter au-delà des frontières limitées du mental. Il est votre seul point d’accès au royaume intemporel et sans forme de l’Être ». Voyager à vélo pendant 1 an a assurément changé notre regard sur la vie. Ça nous a permis de ralentir et de goûter un peu (voire beaucoup) à cet instant présent. Depuis que nous sommes partis, nous nous sentons vraiment bien, heureux, vivants. Le grand défi sera de garder cette nouvelle façon d’être à notre retour en Belgique avec d’autres « impératifs » à gérer (comme le boulot, l’école des enfants,…) que les trois que nous connaissons pour le moment (à savoir, choisir notre route, trouver à manger et un endroit pour dormir le soir). Heureusement, nous sommes à 4 pour nous le rappeler et je sais que Vince est tout à fait sur la même longueur d’ondes que moi. En attendant, nous allons « vivre un moment présent » qui risque d’être intense et nous installer pour supporter nos chers Diables Rouges qui jouent leur 1/8 de finale contre le Portugal ! Vamooooos !
Passionnant de découvrir la Slovénie, ce pays qu’on ne connait pas du tout. Les gens ont l’air si sympas, mais vous l’êtes tout autant, et je comprends que votre petite famille à vélo attire l’attention des gens là où vous passez ;).
Bonne continuation à tous, et à bientôt !