Lundi 10 août marque donc la seconde tentative de reprise. Natacha, la maman de Val, nous reconduit super gentiment à Lamormenil où nos vélos sont restés avec tout notre chargement depuis notre petite parenthèse à Tervuren. Le temps de nous mettre en route, de résoudre le problème de batterie de la voiture du papa de Val, et de faire quelques courses pour le pic-nic, nous arrivons finalement déjà en début d’après-midi chez les Feyens. Ce n’est évidemment jamais l’idéal de commencer à rouler si tard alors qu’on a une bonne étape devant nous, et qu’il fait particulièrement chaud en prime 😉. Peu importe, on décide que l’heure n’a pas d’importance et qu’on prendra le temps qu’il faut pour arriver à destination. La route est magnifique et nous traversons beaucoup de forêts (ce qui, outre leur beauté, nous offre aussi une fraicheur bien appréciée en ces temps de canicule). Notre traversée de la Roche-en-Ardennes après déjà quelques kilomètres de pédalage nous enchante… Voilà une autre petite ville que nous n’avions jamais visitée jusqu’ici, et qui est vraiment ravissante (et très touristique aussi). Comme d’habitude lorsqu’on s’arrête dans un village pour le pic-nic, on se met à chercher une plaine de jeux pour les garçons. On en repère assez rapidement une petite, le long de l’Ourthe, mais sans le moindre coin d’ombre. En ces temps de canicule, c’est tout de suite moins parfait. Qu’à cela ne tienne, on parvient toujours à s’arranger 😉. Avant de reprendre la route, nous nous offrons une bonne glace (car pour une fois que nous trouvons facilement un glacier (et même plusieurs) dans un village traversé, il faut en profiter 😊). La suite de l’itinéraire est superbe, et bien que nous montions pendant de nombreux kilomètres, nous le ressentons à peine tellement la route entre les forêts est belle et ombragée. La bonne surprise de l’après-midi, c’est la découverte par hasard de la Chèvrerie du Moulin de Wez. Magnifique, elle attire d’emblée le regard de celui qui a la chance de passer par là. Elle a été reprise récemment par une des filles des anciens propriétaires, et tout respire la simplicité, la beauté et les bonnes choses (nous y goûtons un succulent jus de pommes et une délicieux fromage). Restent alors les derniers kilomètres pour arriver à la destination du jour, à Laneuville-Au-Bois, à 19h (et bien fatigués 😉) chez les parents de Pascaline. A cause de notre retard par rapport à l’itinéraire initialement prévu, nous n’avons pas la chance de les croiser, mais ils nous permettent quand même très gentiment de planter notre tente dans leur jardin et de profiter de l’incroyable vue qu’il offre 😉.
Le lendemain, c’est déjà sous une forte chaleur que nous nous réveillons, après avoir passé une excellente nuit tous les 4 😊. Le temps d’aller remplir nos gourdes à côté, de déjeuner et de tout ranger, il est 11h. Arthus et Emile se chamaillent de nouveau pour le même jeu et parviennent à me mettre en colère avant même d’avoir commencé véritablement la journée. Mais comme souvent, c’est finalement beaucoup plus facile quand ils sont sur les vélos, chacun pouvant discuter avec un parent, tout en étant en mouvement (ou au contraire, endormi) et en ayant (presque) toujours des choses à raconter ou à observer dans le paysage. La descente de 5 km avec laquelle nous commençons l’itinéraire du jour a le don de (re)mettre tout le monde de bonne humeur 😉. Nous traversons des paysages vraiment très beaux et les routes sont, encore une fois, géniales car goudronnées et roulantes tout en étant très peu fréquentées et belles. C’est ce qui nous permet de nous arrêter aussi pour des pauses pipi dès qu’Emile en a besoin, de sortir son petit pot emporté avec nous depuis Mormont (pour consolider l’acquis tout récent et ne pas de suite lui demander de pouvoir tout faire « nature ») et de papoter parfois pendant quelques minutes le temps que ça vienne 😉. Nous nous arrêtons après 25 km pour le pic-nic et un énième remplissage de gourdes (avec cette chaleur, on boit vraiment énormément tous les 4) à l’ombre devant une belle maison. Peu avant de terminer notre repas, les propriétaires de la maison viennent nous voir et nous commençons par nous excuser de nous être assis là, aussi proches de chez eux mais nous leur expliquons chercher de l’ombre à tout prix. Ils rigolent car ils viennent seulement voir si nous avons besoin de quelque chose, et de fil en aiguille, ils nous offrent du bon jus de pommes frais et une glace, tout en discutant de vélos-cargo et du modèle que nous avons en commun, l’Urban Arrow. Quelle très chouette rencontre spontanée ! Nous continuons notre chemin et arrivons vers 17h à Grandvoir, à la Ferme du Grand Enclos (http://www.cooperativedugrandenclos.be/), dégoulinant de sueur et tellement heureux d’être arrivés. C’est Julien, le frère de notre grande amie Blandine, qui a repris la ferme avec plusieurs autres personnes motivées, avec lesquelles il a fondé une coopérative. C’est une ferme bio qui vend en circuit court et qui a pour objectif d’être la plus autonome et résiliente possible. Ils possèdent pour le moment quelques vaches de races différentes, de nombreux poulets et cochons et tiennent un petit magasin qui vend des délicieux yaourts, fromages et de la viande provenant de leurs animaux. Julien et quelques autres personnes impliquées dans le projet, dont Pierre, vivent dans des habitats légers sur les terrains. On y trouve ainsi une yourte (en grande partie autoconstruite, et dont la toile extérieure provient de chez Be Yurt (www.beyurtbe)), deux roulottes et plusieurs tipis, le tout dans un décor vraiment magnifique. Une nouvelle fois, nous sommes incroyablement bien accueillis et d’emblée, nous nous sentons comme chez nous dans cette ferme. La douche du soir est particulièrement appréciée, et Arthus et Emile sont fascinés par la traite des vaches et surtout, par les petits veaux qu’ils s’amusent à caresser. Nous sympathisons rapidement avec Julien et Pierre, qui nous proposent très gentiment de dormir dans un des tipis disponibles pour la nuit. Youpie, première nuit sous le tipi dans des vrais lits pour toute la famille 😊. Après avoir pris leurs marques à la ferme, et apprivoisé le chien (ou plutôt, toléré sa présence sans avoir peur et nous grimper dans les bras), les garçons sont surexcités dans le tipi… C’est vrai qu’on oublie parfois qu’ils ont besoin d’un moment pour évacuer toute l’énergie qu’ils ont encore en eux après une journée passée sur le vélo. Heureusement, les histoires et les chansons ont toujours un pouvoir d’amener le calme et la tranquillité, afin de se mettre en disposition pour dormir 😊.
Mercredi 12 août, après une nuit plus fraîche que prévue dans le tipi, nous nous levons à notre aise. Au programme ce matin, donner un coup de main à la ferme et aider à nourrir les animaux. Nous embarquons donc avec Pierre et Julien, à l’arrière du tracteur (pour la plus grande joie des garçons, qui parlent et montrent des tracteurs à longueur de journée) après avoir rempli les bidouilles d’eau. D’abord direction les poulets, et ensuite, les cochons. C’est impressionnant de voir comment cela se passe et comme les cochons mangent avec enthousiasme (une bouillie composée de bon lait de vache tout frais, s’il-vous-plaît 😉). Nous dégustons ensuite des délicieux yaourts de la ferme au petit-déjeuner. Qu’est-ce que ça fait du bien, surtout quand on n’en mange pas beaucoup (difficile à stocker et conserver au frais en voyage à vélo). Pierre nous offre également deux succulents fromages à pâte dure pour la route (qui eux, conserveront justement magnifiquement bien !). Nous discutons ensemble des projets futurs de cette ferme pas comme les autres (dont on est fiers d’être devenus coopérateurs afin de les soutenir dans leur magnifique projet). Et puis, comme souvent, on parle aussi un peu voyage à vélo et on partage les expériences 😉. Vers midi, nous nous mettons finalement en route après avoir chaleureusement remercié Pierre et Julien pour le très beau moment passé avec eux à la ferme coopérative. Nous pédalons à un bon rythme et après une pause courses et boîte à livres, faisons notre pause pic-nic juste au moment où un grand orage éclate au-dessus de nous. Quelques minutes avant, nous avions cherché un abri et trouvé refuge sous le porche d’une église. Quel timing parfait 😊. 45 minutes après, le ciel est à nouveau tout dégagé pour nous permettre de repartir sans être trempés. Nous traversons Paliseul avant d’arriver à Naomé, ravissant petit village où se niche un petit coin de paradis…le chalet d’Amanda et Phil 😊. C’est un peu comme si nous arrivions au bout du monde, au bout d’un chemin le long de la forêt, dans le calme le plus absolu (avant que nous n’arrivions évidemment). Amanda et sa petite famille ne sont plus là mais nous prêtent très généreusement leur chalet pour la nuit. Arthus et Emile repèrent très vite les petites voitures avec lesquelles ils s’amusent beaucoup, avant que nous ne prenions tous les quatre une douche au seau dehors. Rien de tel pour se rafraîchir vraiment (et de toute façon, il n’y a pas d’eau ni d’électricité ici… quand on vous dit que c’est le paradis au bout du monde). La soirée se déroule paisiblement, et après un bon souper dehors et une partie de volley dans l’immense jardin, les garçons s’endorment heureux dans un lit superposé pendant que nous observons les éclairs au loin, depuis la terrasse.
Le lendemain matin, après une nuit à nouveau étonnamment fraîche au vu des températures diurnes, nous déjeunons et rangeons le chalet pour qu’il soit encore plus beau qu’à notre arrivée 😊. Départ assez tôt, à 10h30. Nous pédalons bien et retrouvons vite les hauteurs en arrivant à Rochehaut. Très beau village qui offre une vue imprenable sur toute la vallée au creux de laquelle s’écoule la Semois. C’est assez touristique aussi, avec pas mal de marcheurs qu’on croise sur notre route. Nous nous arrêtons à côté d’un petit hangar ouvert où sont entreposés des tracteurs de différentes époques, ce qui amuse bien les garçons. Après un arrêt à l’épicerie du coin (où je ne trouve rien d’autres que des pains au lait et des chocoprince pour le dîner, ce qui fait beaucoup rire Vince qui adore quand je fais des courses comme ça 😊), nous n’avons plus qu’à nous laisser descendre (pendant plusieurs kilomètres quand même… espérons qu’il ne faudra pas remonter tout ça à un moment donné 😉) jusqu’à Poupehan où se situe notre camping du jour Ile de Faigneul. L’endroit est très sympa, au bord de la Semois, et notre emplacement est tout au bout de l’île. C’est la première fois qu’on arrive si tôt à un endroit (il n’est même pas 13h !) et nous profitons donc pendant toute l’après-midi de jouer dans la rivière et à la plaine de jeux du camping, d’écrire et de nous reposer 😊. Les garçons sont fous de joie de découvrir l’eau si chaude, et s’amusent dedans avec leurs bouées pendant des heures. Et la bonne surprise du jour, c’est qu’il y a une friterie au camping qui nous évite de manger pour le 3ème soir d’affilée des pâtes aux tomates et aux courgettes 😉.
Vendredi 14 août, après une très bonne nuit au sec pour tout le monde, nous nous levons et rangeons tout pour être d’attaque pour une grosse journée. Nous commençons par une longue montée de plusieurs kilomètres, sous un ciel gris et quelques minuscules gouttelettes de pluie. Finalement, comme nous ne cessons de le répéter à Arthus qui nous demande pourquoi notre GPS nous amène toujours dans des chemins où il y a des montées, nous redescendons de l’autre côté de la colline tout ce que nous venons de monter pour arriver à l’heure du midi à Bouillon 😊. Nous profitons d’être dans une ville pour faire des courses et allons ensuite courageusement à vélo jusqu’à l’entrée du château (ça grimpe assez sec pour y accéder). Là, nous profitons d’un délicieux pic-nic (ceux qu’on prend juste après avoir fait des courses sont toujours les meilleurs évidemment 😉). Le seul petit hic, c’est le pino dont le frein avant ne répond plus du tout. Comme ce sont des freins hydrauliques, il faut le purger et on a besoin de trouver un marchand de vélo pour cela. Pendant que Vince essaie de le réparer un minimum et de trouver une solution, je pars visiter le château avec Arthus et Emile. Malheureusement, nous ne trouvons pas de magasin vélo à Bouillon et décidons de prendre un rendez-vous pour lundi à Neufchâteau. D’ici là, il faudra être particulièrement prudent dans les descentes. De notre côté, nous assistons à un spectacle de fauconnerie et déambulons dans les couloirs sombres et humides du château, avant d’admirer la magnifique vue de là-haut. Nous reprenons la route à 15h, en commençant à nouveau par une longue montée, d’abord sur des petits chemins de terre et de cailloux, et ensuite sur une grande nationale vraiment pas très sympa. Mais nous n’avons pas d’alternative et les 7 km se font en silence et avec concentration. Quelle délivrance lorsque nous en avons fini avec cette route, et retrouvons la forêt sur des petites routes secondaires. Finalement, ça sera un peu plus long que ce que nous pensions aujourd’hui, mais heureusement nous avalons quelques nic nac pour tenir le coup. On passe d’abord par Sainte-Cécile, avant d’arriver à notre camping de la Semois, à côté de Chassepierre. C’est un super chouette camping, où il n’y a que des hollandais (on avait déjà eu la même impression à Dinant et près de Bouillon), une partie du camping est réservée aux tentes sans les véhicules qui doivent rester à l’entrée et plusieurs habitats légers sont proposés en location (allant de la yourte au tipi en passant par d’autres types de logements insolites). Tout ceci le long de la Semois, qui est assez large et de petite profondeur, joliment découpée par des petits barrages de pierres ici et là, qui forment des bassins et des petits rapides dans lesquels il est amusant de se laisser glisser. Après cette longue journée, nous enfilons nos maillots et nous rafraichissons avec bonheur dans l’eau avant d’aller tester le grand bac à sable et finalement de souper et d’aller dormir 😊.
Le lendemain, nous ne pédalons pas et restons au camping. On profite de tout : de pouvoir prendre une bonne douche, de lire, de jouer à nouveau dans l’eau, de découvrir le camping à l’excellente ambiance, de dîner dans la grande prairie qui offre un bel espace de jeux pour les enfants. On nous annonçait de l’orage et de la pluie, mais malgré les quelques nuages gris un peu menaçants qui passent près de nous, rien ne tombe. On décide alors de marcher jusqu’à Chassepierre, à 2 km de là où on est, après le dîner, pour se promener un peu. Arthus marche avec entrain, tandis qu’Emile traine un peu plus les pieds et doit être motivé pour avancer. Nous nous rappelons être venus quelques fois à Chassepierre, à chaque fois à l’occasion de son festival des arts de la rue, fin août (https://www.chassepierre.be/fr). Cette année, l’édition a été annulée à cause du Covid-19 mais ils ont quand même su programmer une représentation chaque samedi du mois d’août. Par chance, il y en a justement une à 17h30 aujourd’hui et 3 personnes viennent de décommander 😉. Génial, je suis super heureuse de nous offrir ce moment et en attendant l’heure dite, nous déambulons et prenons le goûter à côté de l’église, avant d’aller faire quelques ricochets dans la Semois. La représentation est donnée par la compagnie des chaussons rouges, qui nous offre un spectacle de funambulisme vraiment époustouflant ! Je dois avouer que j’ai retenu mon souffle pendant les 30 minutes de démonstration, mais les artistes avaient l’air très cool et ont admirablement géré ça 😊. Ensuite, nous rentrons à pied, heureux d’être ensemble tous les 4 😊. Un dernier petit plouf dans la Semois avant de déguster une bonne pizza du camping (qui s’avère vraiment délicieuse) sous le soleil couchant… c’est le bonheur absolu. Depuis 2 soirs, nous avons sorti le jeu de société où on peut inventer une histoire à partir de dés qu’on lance et sur lesquels il y a des petits dessins. Les garçons adorent, autant lancer les dés qu’écouter/raconter des histoires ! Voici une chouette façon de varier un peu l’histoire du soir habituelle 😉.
Dimanche 16 août, la nuit n’est pas aussi reposante qu’espérée puisqu’Emile est malade pendant la nuit. Le pauvre, il n’a pas du bien digéré quelque chose, a trop mangé ou a eu un coup de chaud… Heureusement, il se rendort assez vite mais c’est plus compliqué pour les parents de tout nettoyer en pleine nuit sans faire de bruit 😉. Le matin, tout semble déjà oublié, sauf un appétit un petit peu moins grand que d’habitude qui témoigne des événements de la nuit. Nous nous mettons en route à 11h, fidèles à notre habitude 😉. Arthus pédale les 10 premiers kilomètres tout seul comme un champion, jusqu’à ce que nous rejoignions la nationale et que nous accrochions son vélo au follow-me. Nous passons par le beau village de Chiny dans lequel l’ASBL Gache Warrache est implantée et dont plusieurs amis nous ont déjà parlé. Malheureusement, nous ne pouvons pas les rencontrer aujourd’hui car ils n’avaient pas de disponibilités. Qu’à cela ne tienne, nous continuons notre route, toujours sous un beau soleil et dans la bonne humeur. Les dénivelés sont à nouveau importants aujourd’hui, et nous transpirons à grosses gouttes. Une voiture nous fait des signes d’encouragement, et comme cela n’arrive pas souvent, c’est d’autant plus apprécié 😊. Après un petit pic-nic à côté d’une plaine de jeux, au cours duquel nous enlevons 3 minuscules tics à Emile (et on en enlèvera encore 2 de plus le soir), nous reprenons la route. Le ciel se fait de plus en plus sombre et nous sommes persuadés que cette fois-ci, nous n’y échapperons pas. On accélère alors le rythme pour arriver assez tôt chez Dimitri et Muriel, à Léglise. Ils nous accueillent super chaleureusement et nous passons une après-midi de rêve à jouer dehors avec les enfants, à barboter dans le jaccuzi (si si 😊) et à faire des lessives et nous poser dans leur superbe gîte attenant à leur maison et qu’ils nous prêtent pour la nuit. Le soir, nous passons une merveilleuse soirée tous ensemble, autour d’un succulent repas. Les garçons s’amusent beaucoup avec la 3ème de leurs enfants, Clothilde, qui joue merveilleusement bien les baby-sitters (quel bonheur pour les parents 😊). Après une bonne dame blanche comme dessert, il est temps d’aller faire un gros dodo dans de bons vrais lits. Youpieeeeeeeeee !
Encore un reportage passionnant de vos belles aventures…. C’est vraiment que notre pays est beau, cela ferait un superbe prospectus de voyage.. Merci les amis !
Oh que oui, beau ET habité de tant de personnes incroyables 🙂